La Bourse de New York devrait ouvrir en légère hausse jeudi matin, l'accélération des prix à la production étant éclipsée par la bonne santé de la consommation.

Une demi-heure avant l'ouverture, les 'futures' sur les grands indices new-yorkais avance de 0,3% à 0,4%, signe avant-coureur d'une progression modérée en début de séance.

L'annonce d'une hausse de 0,7% des prix producteurs en août, contre +0,4% en juillet, qui suggère une remontée de l'inflation aux Etats-Unis, aurait pu raviver les craintes d'un nouvelle hausse de taux de la part de la Fed.

Mais ces nouvelles inquiétantes sur le front de l'inflation n'ont pas entamé l'optimisme des investisseurs, pas plus que l'annonce d'un nouveau tour de vis de la Banque centrale européenne (BCE).

L'institut d'émission basé à Francfort a de nouveau relevé ses taux directeurs de 25 points de base ce jeudi, mais les investisseurs se disent qu'il s'agit sans doute de son dernier resserrement avant de possibles réductions du loyer de l'argent dès l'an prochain.

Les intervenants de marché semblent vouloir privilégier les annonces encourageantes, comme celle d'une hausse plus forte que prévu de 0,6% des ventes de détail aux Etats-Unis au mois d'août.

Si la vigueur de la consommation américaine pourrait là encore pousser la Fed à poursuivre sur la voie du resserrement monétaire, elle confirme aussi la perspective d'un 'atterrissage en douceur' de la croissance.

Les investisseurs préfèrent donc voir le verre à moitié plein, à moins d'une semaine de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed, prévue les 19 et 20 septembre à Washington.

Les statistiques publiées dans la matinée ne changent d'ailleurs en rien les anticipations des investisseurs, qui voient toujours à 97% la Réserve fédérale opter pour un 'statu quo' la semaine prochaine.

Les indicateurs économiques attendus demain avec, entre autres, les prix à l'importation, l'indice Empire State de la Fed de New York, la production industrielle et la confiance des consommateurs du Michigan, pourraient peut-être changer la donne.

Les obligations d'Etat ne sont trop délaissées dans ce climat favorable aux actifs risqués et le rendement des Treasuries à 10 ans recule encore sous le cap de 4,25%.

Le baril de brut léger texan (WTI) progresse de 1,4% à 89,8 dollars, tout proche du seuil des 90 dollars, alors que les pays de l'Opep+ maintiennent les cours à la hausse du fait de la limitation de leur production.

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