Wall Street a ouvert en baisse lundi matin, les craintes d'une accélération du resserrement monétaire rattrapant les investisseurs sur fond de remontée des cours du pétrole et des rendements obligataires.

En fin de matinée, le Dow Jones recule de 0,7% à 32.045,8 points, tandis que le Nasdaq Composite cède un peu plus de 1% à 12.015,7 points.

Les marchés d'actions américains poursuivent ainsi leur trou d'air de vendredi, qui les avait vu plonger de 3% à 3,5% en réaction au discours 'faucon' tenu par Jerome Powell, le président de la Fed.

Le patron de la Réserve fédérale a réaffirmé à l'occasion du symposium de Jackson Hole que la banque centrale comptait utiliser 'vigoureusement' tous ses outils pour combattre l'inflation.

Son ton particulièrement opiniâtre (le terme inflation a été cité à 46 reprises dans son discours) a fini par être considéré comme annonciateur d'une trajectoire de plus en plus restrictive de la part de l'institution.

Toujours pénalisé par la perspective d'un déséquilibre entre l'offre et la demande à l'approche de l'hiver, le contrat sur le baril de Brent de la mer du Nord progresse de 2,3% à 103,3 dollars, tandis que le contrat sur le brut léger américain grimpe de 2,6% à 95,5 dollars.

Plus forte hausse sectorielle du S&P 500, et seule progression du jour, le compartiment de l'énergie prend 1,7%, dans le sillage de la hausse des cours du pétrole.

A l'inverse, les valeurs technologiques et les télécoms, secteurs jugés comme les plus sensibles aux taux d'intérêt, accusent les plus forts reculs, avec des replis respectifs de 1,5% et 0,8%.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se maintient au-dessus de 3,1%, un seuil qu'il a dépassé la semaine passée, le redressement des prix pétroliers alimentant les craintes d'une ré-accélération de l'inflation qui pourrait conduire la Réserve fédérale à durcir un peu plus sa politique monétaire.

Cette hausse pourrait inciter les investisseurs à revoir leurs arbitrages en faveur du marché obligataire et au détriment des actions.

Sur le marché des changes, l'euro se maintient sous le seuil de la parité face au dollar, toujours pénalisé par le regain d'inquiétude suscité par la situation économique du Vieux Continent.

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