New York (awp/afp) - La Bourse de New York a commencé vendredi en baisse la dernière séance d'une très mauvaise année pour les actions, la pire depuis 2008.

L'indice Dow Jones perdait 0,57%, le Nasdaq, à dominante technologique chutait de 0,97%, et le S&P 500 de 0,71% à 15H15 GMT.

La veille, les indices avaient tenté un rebond. Au cours d'échanges peu volumineux, ce qui amplifie les variations, le Dow Jones avait gagné 1,05% à 33.220,80 points, le Nasdaq avait bondi de 2,59% à 10.478,09 points et le S&P 500 avait gagné 1,75%, à 3.849,28 points.

L'année 2022 promet d'être la pire année boursière depuis la crise financière et immobilière de 2008, la chute du marché ayant été provoquée principalement par l'inflation et les hausses de taux d'intérêt de la banque centrale américaine (Fed) pour la combattre.

A la clôture jeudi, depuis le début de l'année, le Dow Jones a fini en repli de 8,58%, le Nasdaq de 33,03% et le S&P 500 de 19,24%.

"L'année a été clairement difficile pour les investisseurs. 2022 a commencé avec une Fed qui a changé d'attitude et avec la guerre en Ukraine", a résumé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

"En cours de route, nous avons eu l'inflation la plus élevée en quatre décennies, des pertes à deux chiffres en actions et en obligations, des taux d'intérêt en hausse rapide, la poursuite des confinements pour la deuxième économie mondiale et un ralentissement du marché immobilier", a énuméré l'analyste.

Il tentait de rester optimiste pour l'année 2023 assurant qu'"historiquement", il est "rare d'avoir deux années de baisse consécutive sur les marchés".

C'est arrivé par quatre fois depuis 1928, dont la crise de 1929, l'implosion de la bulle internet en 2002 et la déroute immobilière de 2008.

Pour l'ultime séance de cette année cauchemardesque pour les investisseurs et petits porteurs, il n'y avait "guère d'élément catalyseur pour expliquer les faiblesses des actions, si ce n'est que les mégacapitalisations de la technologie qui ont été les leaders hier sont les lanternes rouges aujourd'hui", commentait Patrick O'Hare de Briefing.com.

Les échanges restaient très légers en cette fin d'année et l'agenda des indicateurs économiques était quasiment vide.

L'indice d'activité de la région très industrielle de Chicago (PMI) s'est inscrit un peu meilleur que prévu à 44,9 (+7,7 points) mais est resté en zone de contraction en décembre ce qui n'a pas amélioré l'humeur des rares opérateurs sur le marché.

L'action de la compagnie aérienne Southwest commençait à rebondir (+1,40% à 15H15 GMT). Après une semaine de Noël catastrophique avec plus de 15.000 vols annulés en huit jours, elle a promis que ses opérations revenaient progressivement à la normale.

La direction de la compagnie a toutefois prévenu jeudi, selon CNBC, que cet épisode allait "certainement" affecter ses résultats du quatrième trimestre.

La totalité des onze secteurs du S&P évoluaient dans le rouge, plombés par les services de communication (-1,40%) et les technologies de l'information(-1,30%) qui perdaient le terrain récupéré la veille.

Amazon lâchait presque 2%, Apple -1,56%, Meta, la maison mère de Facebook -1,79%. Le secteur des semi-conducteurs perdait plus de 1%, de Nvidia à AMD, tandis que Micron Technology lâchait 2,50%;

Les taux obligataires à dix ans remontaient à 3,89% contre 3,81% la veille.

afp/rp