PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir proche de l'équilibre mardi dans l'attente de nouvelles indications sur l'inflation aux Etats-Unis tandis que les Bourses européennes évoluent en hausse en mi-séance grâce à une nouvelle série de résultats de sociétés bien accueillis.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en baisse de 0,07% pour le Dow Jones, quasi stable pour le Standard & Poor's 500 et en hausse de 0,17% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40, dans le vert pour la neuvième séance d'affilée, gagne 0,31% à 7.069,54 points vers 12h05 GMT. A Londres, le FTSE 100 prend 0,13% et à Francfort, le Dax avance de 0,28%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,2%, le FTSEurofirst 300 de 0,26% et le Stoxx 600 de 0,25%.

Ce dernier, qui a cédé du terrain en début de séance, reste sous son plus haut historique de vendredi mais le CAC 40 et le Dax ont inscrit des records en matinée, profitant entre autres de l'annonce d'une amélioration inattendue de la confiance des investisseurs en Allemagne.

L'indice ZEW est en effet remonté à 31,7 après 22,3 en octobre alors que le consensus Reuters le donnait en baisse à 20,0. Un rebond inattendu lié en partie à l'anticipation d'un ralentissement de la hausse des prix début 2022.

À Wall Street, le marché attend surtout les chiffres des prix à la consommation mercredi et surveillera ceux des prix à la production à 13h30 GMT.

Les investisseurs suivront aussi de nouvelles interventions publiques de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, à 13h00 GMT, puis de Jerome Powell, son homologue de la Réserve fédérale américaine, une heure plus tard.

VALEURS EN EUROPE

Parmi les publications saluées par le marché en Europe figurent celles du groupe britannique de distribution AB Foods, qui gagne 6,86%, et du géant allemand de l'agrochimie Bayer (+2,52%).

A Paris, Renault s'adjuge 3,5% en tête du CAC 40 après le relèvement des prévisions annuelles de bénéfice de son allié japonais Nissan.

Carrefour prend pour sa part 1,89% après la présentation de sa nouvelle stratégie numérique, censée contribuer pour 600 millions d'euros additionnels au résultat opérationnel courant en 2026 par rapport à 2021.

En baisse, Munich Re perd 2,86% après avoir dit tabler désormais sur 800 millions d'euros de pertes dans la réassurance cette année, soit 100 millions de plus qu'estimé auparavant.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans amplifie son repli et, à 1,4584%, il a désormais effacé la totalité de sa hausse de lundi, les investisseurs continuant de réajuster leurs positions au discours plus mesuré des banques centrales sur les risques inflationnistes et les perspectives de remontée des taux.

La tendance est comparable sur le marché des emprunts d'Etat européens: le dix ans allemand recule de quatre points de base à -0,284%, au plus bas depuis le 23 septembre. Son équivalent français, à 0,056% est lui aussi au plus bas depuis plus d'un mois et demi.

La baisse est plus marquée encore pour les rendements à 30 ans, l'allemand chutant de plus de sept points et le français de près de six points.

CHANGES

Le dollar cède du terrain face aux autres grandes devises (-0,04%) dans l'attente des statistiques des prix aux Etats-Unis et des interventions des dirigeants de banques centrales.

L'euro oscille autour de 1,16 dollar, confortant son rebond entamé la veille après le plus bas de plus d'un mois touché vendredi.

Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin a inscrit un nouveau plus haut à 68.564,40 dollars, toujours tiré par l'afflux d'investissements vers cet actif dont l'offre est limitée.

PÉTROLE

Hésitant en début de journée, le marché pétrolier est désormais clairement reparti à la hausse, sur sa lancée des deux dernières séances, les perspectives de reprise de la demande étant confortées par la réouverture des frontières américaines et le plan Biden pour les infrastructures.

Le Brent gagne 0,36% à 83,73 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,49% à 82,33 dollars.

par Marc Angrand