New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont terminé leur séance de jeudi dans le vert, tout comme le Dow Jones, tandis que l'indice Nasdaq et le secteur technologique américain ont été emportés par deux demi-déceptions venues de Tesla et Netflix.

La Bourse de Londres a poursuivi sa hausse (+0,76%), après son bond de 1,80% mercredi, grâce au reflux de l'inflation. Paris a progressé de 0,79%, Francfort de 0,59% et Milan de 0,36%. A Zurich, le SMI a gagné 0,73%.

Les performances financières du groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB (+3,38%), de l'opérateur norvégien de télécoms Telenor (+6,72%), du géant de la communication française Publicis (+1,93%) ou du groupe de santé Fresenius SE (+6,39%), ont plu aux investisseurs.

A Londres, tout le secteur minier a bondi dans le sillage de l'augmentation de la production de cuivre d'Anglo-American (+3,34%): Glencore a pris 4,20% et Antofagasta 2,66%.

A New York, le tableau a été plus contrasté.

D'un côté, le Nasdaq a chuté de 2,05%, en écho à une nette baisse de la marge de Tesla (-9,74%) et à un chiffre d'affaires un peu en deçà des attentes pour Netflix (-8,41%), qui ont déclenché des prises de bénéfices.

La glissade de ces deux valeurs a entraîné toute la tech avec elle, que ce soit Meta (-4,27%), Amazon (-3,99%) ou Alphabet (-2,65%).

"C'est un secteur qui est devenu très cher et s'est emballé", estime Jack Ablin, de Cresset Capital.

En contrepoint des malheurs de la tech, le Dow Jones a pris 0,47% et signé sa neuvième séance positive d'affilée, une première depuis septembre 2017.

La correction des valeurs de la nouvelle économie a soufflé dans le dos de l'indice emblématique de Wall Street, qui profite à fond d'un effet de rotation vers des secteurs et des sociétés délaissées depuis le début de l'année.

Le marché obligataire a connu une mauvaise journée, également soumis à des prises de bénéfices, après un sursaut début juillet.

Le rendement des emprunts d'Etats américains à 10 ans, qui évolue en sens opposé de leur prix, remontait à 3,85%, contre 3,74% en clôture la veille.

Electrolux pas ménagé ___

Le groupe suédois d'électroménager Electrolux a annoncé jeudi de nouvelles pertes au deuxième trimestre, supérieures aux attentes des analystes tout en prévenant que les perspectives restent maussades pour le reste de l'année.

Par ailleurs, l'entreprise a fait savoir qu'elle allait se lancer dans des cessions d'actifs "non essentiels" pour plus de 10 milliards de couronnes (870 millions d'euros). Elle a chuté de 20,30%, effaçant tous ses gains boursiers de l'année, et faisant reculer l'indice de la Bourse de Stockholm de 0,5%.

L'action de Volvo Cars a également perdu 4,24%. Le constructeur automobile a connu une nette chute de son bénéfice, du fait d'un gain exceptionnel l'an dernier mais table sur une croissance à deux chiffres de ses ventes de voitures particulières.

Vents contraires dans l'aérien ___

Le groupe de transport aérien britannique Easyjet (-3,90%) s'attend à un bénéfice avant impôts "record" cet été grâce à la forte demande, mais craint l'éventuel impact des grèves de contrôleurs aériens, d'après un communiqué jeudi. Ryanair a aussi perdu 1,27%.

Quant à American Airlines (-6,24%), il a aussi été sanctionné malgré des résultats meilleurs qu'attendu et un relèvement de ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice. Le recul du titre était attribué notamment à la stagnation des voyages d'affaires qui peinent à retrouver leur niveau d'avant pandémie.

A l'inverse, United Airlines (+3,23%) a avancé après avoir vu son bénéfice tripler au deuxième trimestre, grâce à l'augmentation du revenu par passager, mais aussi à une baisse des prix du carburant par rapport à la même période de l'an dernier.

Hausse du taux directeur en Turquie ___

La banque centrale turque a relevé jeudi son taux directeur de 15% à 17,5%. Mais cette hausse, attendue, est plus limitée qu'espéré par les investisseurs.

La monnaie turque avançait légèrement de 0,13% à 26,76 livres pour un dollar vers 20H55 GMT et l'indice BIST 100 de la Bourse d'Istanbul a gagné 1,69%.

Du côté du pétrole et des changes ___

Les cours du pétrole ont terminé en légère hausse jeudi sur un marché en panne de conviction, stimulés par l'escalade du conflit russo-ukrainien, avec un incident impliquant le consulat chinois d'Odessa.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a grappillé 0,22%, pour finir à 79,64 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en août, dont c'était le dernier jour de cotation, il a gagné 0,37%, à 75,63 dollars.

L'euro cédait 0,62% à 1,1131 dollar.

Le bitcoin reculait de 0,93% à 29.714 dollars.

afp/rp