(Reuters) - Le S&P 500 a terminé en baisse lundi à Wall Street, dans le sillage de Tesla et d'autres valeurs de croissance, affectées par la publication de données économiques chinoises guère encourageantes qui ont renforcé les craintes d'un ralentissement mondial et d'une hausse des taux d'intérêt.

La Chine a annoncé dans la matinée une chute plus forte que prévu des ventes au détail et une baisse inattendue de la production industrielle en avril en raison des mesures restrictives prises dans le pays contre le COVID-19.

Les valeurs énergétiques ont néanmoins bénéficié de la confiance des investisseurs en une reprise significative de la demande en Chine, en raison des signes montrant que la pandémie de coronavirus recule dans les zones les plus touchées.

L'indice S&P 500 de l'énergie a ainsi atteint son plus haut niveau de 2014 en cours de journée et a été le plus performant des 11 indices sectoriels.

L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,08% à 32.223,42 points tandis que le S&P-500, plus large, a perdu 0,39%, à 4.008,02 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de -1,20% à 11.662,79 points.

"Après le grand rallye de vendredi, les gens regardent autour d'eux et se demandent si tout ceci va durer", a déclaré Ross Mayfield, stratège en investissement chez Baird à Louisville, Kentucky. "Est-ce que cela s'apparente à une remontée ou bien est-ce qu'il y a encore quelque chose à purger ?"

Beaucoup de grosses capitalisations ont terminé en baisse, comme Amazon et Alphabet, propriétaire de Google, qui ont pesé sur le S&P 500 et le Nasdaq.

Twitter a accentué ses pertes après une information de Bloomberg selon laquelle Elon Musk aurait déclaré qu'un accord pour acheter le groupe à un prix inférieur aux 44 milliards de dollars précédemment convenus n'était "pas hors de question".

Le titre Tesla, également dirigé par Elon Musk, a lui aussi chuté.

Les investisseurs craignent que les hausses agressives des taux d'intérêt décidées par la Réserve fédérale américaine pour lutter contre une inflation qui atteint des sommets depuis des décennies ne fassent basculer l'économie dans une récession.

Le conflit en Ukraine, les dysfonctionnements de la chaîne d'approvisionnement et les blocages liés à la pandémie en Chine amplifient les difficultés économiques.

(Reportage Amruta Khandekar et Devik Jain à Bengalore et Noel Randewich à San Francisco; avec la contribution de Devik Jain à Bengalore, version française Jean-Michel Bélot)

par Amruta Khandekar et Noel Randewich