Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes progressent mardi après la publication d'une croissance plus élevée qu'attendu en zone euro, tandis que Wall Street recule un peu avant des premiers indicateurs sur l'emploi et les résultats de géants technologiques.

Au lendemain d'une nette hausse générale permettant de nouveaux records, Wall Street a ouvert légèrement dans le rouge: le Dow Jones cédait 0,07%, le S&P 0,04%% et le Nasdaq 0,13% vers 14H40 GMT.

Avant leurs résultats très attendus, Microsoft qui a atteint un record en valorisation lundi, progressait encore de 0,50% tandis qu'Alphabet, la maison-mère de Google, reculait de 0,51%.

Jeudi, ce sera notamment au tour d'Apple, Amazon et Meta, maison-mère de Facebook de poursuivre cette période très chargée en résultats d'entreprise.

En Europe, l'indice CAC 40 de Paris progressait de 0,38%, évoluant à des sommets historiques. Le Dax de Francfort flirtait aussi avec ses plus hauts, gagnant 0,09%. Londres prenait 0,47% et Milan 0,85%. A Zurich, le SMI grignotait 0,03%.

Les investisseurs ont notamment bien accueilli les résultats économiques dans la zone euro dans la fin d'année. Le Produit intérieur brut (PIB) est resté stable au quatrième trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent, après un recul de 0,1% de juillet à septembre.

Les analystes s'attendaient à une contraction de 0,1%, ce qui aurait placé la zone euro en situation de récession technique.

De nouveaux indicateurs sur l'économie en Europe sont prévus jeudi avec l'inflation en janvier.

"Le recul attendu de l'inflation en zone au euro premier trimestre 2024 devrait permettre à l'activité de se redresser au premier trimestre avant une reprise plus franche au deuxième trimestre et a fortiori au second semestre, à la faveur de l'enclenchement de la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne" affirme Guillaume Derrien, économiste de BNP Paribas.

Aux Etats-Unis, les regards sont également tournés vers la Réserve fédérale américaine, qui a commencé sa première réunion de l'année. Les acteurs du marché sont certains que l'institution ne baissera pas ses taux directeurs dès à présent, mais espèrent déceler des indices sur son positionnement lors de la prochaine réunion, en mars.

Pour finir d'occuper les marchés, des premières données sur l'emploi américaine arrivent avec les emplois vacants, prélude à une montée en puissance jusqu'à vendredi et le rapport mensuel officiel.

Sur le marché obligataire, les rendements souverains européens progressent légèrement après avoir légèrement reculé en début de séance. Le taux d'intérêt de l'emprunt à dix ans de l'Etat allemand s'établissait à 2,25% contre 2,23% à la clôture de lundi.

En Asie, la Bourse de Hong Kong a perdu 2,32% et celle de Shanghai 1,83%, les investisseurs redevenant craintifs face aux inquiétudes concernant les répercussions de la liquidation du géant de l'immobilier surendetté Evergrande.

UPS licencie massivement ___

Le groupe américain de messagerie et de livraison de colis UPS va supprimer 12.000 emplois, a annoncé mardi sa directrice générale, Carol Tomé, lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats.

Ce plan social va occasionner une charge exceptionnelle d'un milliard de dollars cette année, a précisé la dirigeante. L'action chutait de près de 8% dans les premiers échanges.

General Motors confiant dans sa trajectoire ___

Le constructeur automobile américain General Motors s'envolait de 8,72% après avoir publié mardi des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre, se montrant confiant sur les perspectives pour 2024 grâce au maintien des prix à un niveau élevé.

Du côté du pétrole, de l'euro ___

Les prix du pétrole se stabilisent face aux injonctions contradictoires: l'Arabie saoudite a renoncé à un projet d'augmentation de sa capacité de production mais les investisseurs restent à l'affût d'une potentielle escalade du conflit au Moyen-Orient avec des représailles américaines.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, perdait 0,18% à 82,25 dollars vers 14H30 GMT.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, prenait 0,17% à 76,91 dollars.

L'euro prenait 0,19% face au dollar à 1,0854 dollar pour un euro.

afp/rp