(Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi au terme d'une journée hésitante et Wall Street évolue dans le vert à mi-séance, alors que les valeurs technologiques et des services financiers ont animé les échanges sur fond de prudence avant la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,6% à 8 .201,05 points. Le Footsie britannique 0,19% et le Dax allemand 0,31%.

L'indice EuroStoxx 50 0,47%, le FTSEurofirst 300 0,25% et le Stoxx 600 0,26%.

À l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones prend 0,77%, le Standard & Poor's 500 0,40% et le Nasdaq Composite 0,29%.

La Banque du Japon (BoJ) a mis fin mardi à sa politique de taux d'intérêt négatifs en décidant d'un premier relèvement du coût du crédit en 17 ans, au moment où les marchés espèrent que les grandes banques centrales, qui se réunissent cette semaine, vont assouplir leurs conditions monétaires prochainement.

Les investisseurs évaluent également la possibilité que la Fed réduise le nombre de baisses de taux prévues cette année à deux au lieu de trois, après que les données de la semaine dernière ont montré que l'inflation américaine reste plus forte que prévu.

"Nous ne pensons pas que la Fed modifiera fondamentalement ses perspectives en matière d'inflation sur la base de deux chiffres plus élevés que prévu pour commencer l'année", a déclaré Christopher Hodge, analyste chez Natxis CIB Americas.

"Cependant, nous nous attendons à un ton légèrement plus 'hawkish' dans l'espoir de garder le contrôle sur les conditions financières", a-t-il ajouté.

VALEURS

Le titre Atos a plongé de 19,1% après l'annonce de la fin de ses discussions avec Airbus pour la cession de son activité BDS (Big Data & Security), un nouvel épisode dans la crise qui secoue le groupe de services informatiques.

Siemens recule de 5,76% après que son directeur financier, Ralf Thomas, a déclaré lors d'une conférence de Bank of America que les revenus de sa division phare, spécialisée dans les industries numériques, seront stables au deuxième trimestre.

Côté hausse, Lhyfe s'envole de 10,86% après avoir annoncé lundi soir avoir reçu une subvention de 149 millions d'euros du gouvernement français pour construire une usine de production d'hydrogène vert près du Havre.

Unilever prend 3,1% après avoir annoncé la scission de son activité de crème glacée comme entité indépendante dans le cadre d'un nouveau plan de réductions de coûts.

A WALL STREET

L'action Nvidia repasse en territoire positif (0,82%) à mi-séance après avoir reculé d'environ 1%, au deuxième jour de sa conférence annuelle pour les développeurs (GTC) et après la présentation par le géant des semi-conducteurs pour l'intelligence artificielle (IA) de son nouveau produit phare, la puce Blackwell B200. [L6N3FX0IA]

LES INDICATEURS DU JOUR

Le moral des investisseurs en Allemagne s'est amélioré plus que prévu en mars, porté par les attentes d'une réduction prochaine des taux d'intérêts par la BCE et par la croissance chinoise, montre l'enquête mensuelle publiée mardi par l'institut d'études économiques ZEW.

CHANGES

Le yen japonais recule de 1,2%, creusant ses pertes après l'annonce de la BoJ, tandis que le dollar avance (0,4%) face à un panier de devises de référence, l'euro perdant 0,09% à 1,0861 dollar.

TAUX

Les rendements obligataires en zone euro ont reculé mardi, le Bund allemand à dix ans perdant 1,7 point de base (pb) à 2,44% après que des données ont montré une amélioration plus importante que prévue des investisseurs outre-Rhin. Le Treasury américain à même échéance cède 2,8 pb à 4,3124%, et celui à deux ans 3,2 pb à 4,7043%.

PÉTROLE

Les prix du pétrole ont atteint leur plus haut niveau depuis quatre mois, mais cette progression a été limitée par la perspective d'une hausse des exportations depuis la Russie, qui fait néanmoins toujours face à des attaques de l'Ukraine sur ses infrastructures pétrolières.

Le Brent prend 0,47% à 87,3 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) progressant de 0,83% à 83,41 dollars.

(Rédigé par Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)

par Augustin Turpin