L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 0,60%, soit 93,39 points, à 15.518,74. Le S&P-500, plus large, a perdu 9,77 points, soit 0,57%, à 1.697,37. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 27,18 points (-0,74%) à 3.665,77.

Dennis Lockhart, président de la Fed d'Atlanta, a déclaré que la diminution du "QE3" pourrait commencer dès septembre, sauf si la reprise économique n'est pas au rendez-vous au second semestre.

De son côté, Charles Evans, président de la Fed de Chicago, a dit que la Fed commencerait probablement à dénouer son programme de soutien à l'économie plus tard dans l'année, voire dès le mois prochain selon les indicateurs macro-économiques.

Le calendrier de retrait de ces mesures de soutien à l'activité, à l'origine de la hausse de près 20% de la principale place boursière mondiale depuis le début de l'année, est un sujet d'interrogations permanent pour les investisseurs depuis quelques mois.

Quand, peu avant l'été, le président de la Fed Ben Bernanke avait dit que la diminution du rythme de rachats d'actifs obligataires - actuellement de 85 milliards de dollars par mois - pourrait intervenir d'ici la fin de l'année, l'élan de Wall Street avait connu un brutal coup d'arrêt.

Depuis, au vu de l'absence de nouvelles précisions sur ce calendrier et en raison d'un nombre de créations d'emplois inférieur aux attentes en juillet - la Fed cale notamment son action sur le taux de chômage - Wall Street a repris sa marche en avant, enchaînant à la fin de la semaine dernière des records de clôture.

Lundi, le S&P 500 et le Dow Jones avaient reculé à la suite de propos de Richard Fisher, président de la Fed de Dallas, disant qu'il était en faveur de la mise en oeuvre du retrait du "QE3" en septembre.

"Le marché boursier n'a aucune raison d'aller de l'avant en ce moment en raison des incertitudes (sur le calendrier de retrait)", a estimé Ken Polcari, courtier chez O'Neil Securities.

Le recul de mardi est intervenu dans des volumes extrêmement minces, les plus faibles à ce jour depuis le début de l'année pour une séance pleine de cotation.

Ceci étant, le S&P, qui a progressé de quelque 7% sur les six dernières semaines, reste peu éloigné de son record de clôture de 1.709,67 inscrit vendredi. La moyenne mobile à 50 jours de l'indice s'établit désormais à 1.692,77, niveau qui pourrait être un seuil de résistance si le mouvement de repli s'amplifie.

Du côté des valeurs, IBM a pesé sur le Dow Jones avec un recul de 2,31% à 190,99 dollars à la suite d'un abaissement de recommandation de Credit suisse, de neutre à sous-performance, sur la valeur.

L'action American Eagle Outfitters a chuté de 12,02% à 17,57 dollars après que la chaîne de vêtements pour jeunes a dit lundi que son bénéfice du deuxième trimestre serait deux fois moins élevé que ce qu'attendent les analystes financiers.

Le recul du titre American Eagle a entraîné dans sa chute d'autres actions du secteur, telles que Urban Outfitters (-2,75%), Gap (-1,64%), Aeropostale (-2,24%) ou encore Abercombie & Fitch (-4,05%).

Le titre Spirit Aerosystems a cédé 3,02% à 25,01 dollars après que l'équipementier aéronautique a annoncé à la fois un report de la publication de ses résultats trimestriels et son intention de vendre ses activités dans l'Oklahama.

L'action Washington Post a pris 4,27% à 593 dollars, réagissant ainsi favorablement à l'annonce du rachat d'un des plus prestigieux journaux américains à Jeff Bezos, fondateur d'Amazon.com.

Benoit Van Overstraeten pour le service français

par Chuck Mikolajczak