Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,3% pour le S&P-500 et de 0,2% pour le Dow Jones et le Nasdaq, au lendemain d'une journée extrêmement volatile, marquée par une chute en séance de plus de 10% du Dow Jones par rapport à sa clôture record du 3 octobre, le S&P terminant pour sa part en baisse de 9,9% par rapport à ses précédents records.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,28% à 4.975,45 vers 12h30 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,18% alors qu'à Londres le FTSE avance de 0,1%, soutenu par les bons résultats de BP.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se replie de 0,04%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,15% et le Stoxx 600 de 0,07%.

Le président américain a estimé qu'il était possible de conclure un "grand accord" sur le commerce avec son homologue chinois mais a prévenu que des milliards de dollars de droits de douane supplémentaires étaient prêts le cas échéant.

Les deux chefs d'Etat doivent se rencontrer en marge d'un sommet du G20 à Buenos Aires en novembre.

Les investisseurs restent néanmoins inquiets face aux risques d'aggravation des tensions commerciales et la séance à New York pourrait être encore volatile.

"Les futures indiquent un rebond à l'ouverture après les fortes variations d'hier, ce qui pourrait annoncer une séance similaire en gestation", dit Peter Cardillo, économiste de Spartan Capital Securities. "Quoiqu'il en soit, nous pensons que nous sommes très près de la fin de la phase de correction."

De nouveaux indicateurs sont attendus dans l'après-midi, après une série mitigée dans la matinée, dont un PIB nettement moins bon que prévu en zone euro au troisième trimestre et une stagnation de l'économie italienne, mais une nouvelle baisse du chômage en Allemagne.

Les investisseurs surveilleront notamment l'inflation allemande d'octobre, à 13h00 GMT, puis l'indice de confiance du consommateur américain, à 14h00 GMT.

L'inflation allemande est attendue à 2,4%, contre 2,2% en septembre, ce qui serait le taux le plus élevé depuis février 2012. Plusieurs Länder ont déjà publié leurs données, dont la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, région la plus peuplée d'Allemagne, où le taux d'inflation non harmonisé aux normes européennes a atteint 2,4%, au plus haut depuis octobre 2011, contre 2,3% en septembre. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Le marché devrait être animé sur General Electric (GE), Coca-Cola et Pfizer qui viennent de publier leurs résultats trimestriels.

Malgré des résultats solides du S&P 500 qui a fait remonter les estimations de croissance des profits au troisième trimestre, à 25,3% contre 21,8% au cours des 11 derniers jours, selon Refinitiv, l'inquiétude sur l'ampleur du ralentissement de la croissance des résultats l'an prochain demeure.

VALEURS EN EUROPE

BNP Paribas perd 3,08% après l'annonce d'une contraction de ses revenus au troisième trimestre. La banque signe toujours a plus forte baisse du CAC 40 et entraîne une baisse, quoique dans une moindre mesure, de Crédit agricole (-0,65%) et Société générale (-1,29%).

Lufthansa chute de 7,91% à Francfort, la compagnie aérienne ayant publié des résultats inférieurs aux attentes et dit prévoir une augmentation de ses capacités cet hiver inférieure à celle de ses concurrents. En Europe, le secteur des transports perd 0,82%.

Geberit, deuxième plus forte baisse du Stoxx 600, avec un recul de 9,27%, a lancé un avertissement sur son chiffre d'affaires annuel car le suisse anticipe une croissance légèrement plus faible du secteur du bâtiment.

En hausse, Volkswagen s'adjuge 4,11% à la faveur d'un bénéfice meilleur que prévu au troisième trimestre et, à Londres, BP gagne 3,29% après avoir fait état d'un profit trimestriel à un plus haut depuis cinq ans.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans évolue en hausse de trois points de base à 3,1170%.

En Europe, le 10 ans allemand gagne plus de un point de base à 0,387% avangt l'inflation allemande. Le rendement italien de même échéance monte de près de 10 points de base à 3,427% après un PIB en stagnation et une adjudication d'obligations à 5 et 10 ans.

CHANGES Sur le marché des changes, l'euro recule autour de 1,1355 dollar après la croissance décevante de la zone euro et toujours en réaction aux déclarations d'Angela Merkel qui a annoncé lundi que son mandat actuel à la tête du gouvernement allemand serait le dernier et qu'elle renonçait à se représenter en décembre à la présidence de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), un poste qu'elle occupe depuis dix-huit ans.

L'euro est également fragilisé depuis plusieurs semaines par l'impasse politique entre Bruxelles et Rome sur le budget prévisionnel de l'exécutif italien et les négociations sur le Brexit.

Le dollar, lui, prend environ 0,3% face à un panier de devises de référence, à un nouveau pic de deux mois et demi.

PÉTROLE

Les cours du brut sont repartis à la baisse à la perspective d'une intensification du différend commercial entre les Etats-Unis et la Chine, ainsi que des signes de hausse de l'offre malgré les sanctions à venir contre l'Iran.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de -

1,06% sous la barre des 67 dollars le baril et le Brent abandonne 1,54% à 76,15 dollars.

(Avec Shreyashi Sanyal, édité par Véronique Tison)

par Juliette Rouillon