Deux responsables de la banque centrale sont à la source du coup de blues du marché. Dennis Lockhart, président de la Fed d'Atlanta, et Charles Evans, son homologue de la Fed de Chicago, ont évoqué mardi l'éventualité d'un début de dénouement du programme d'assouplissement quantitatif de la Fed dès septembre.

Ce mercredi, Sandra Pianalto, présidente de la Fed de Cleveland, a dit que l'institut d'émission pourrait bientôt réduire le montant de ses rachats d'actifs si l'amélioration récente du marché du travail se confirmait.

Même si la statistique de juillet a été inférieure aux prévisions, Pianalto s'est focalisée sur ses points forts.

Beaucoup d'investisseurs jugent que la croissance économique n'est pas suffisamment soutenue pour stimuler la Bourse sans un coup de pouce de la Fed.

"L'ampleur du rally a un peu effrayé et certains disent que les actions sont devenues trop chères par rapport aux fondamentaux sous-jacents", dit Stephen Massocca (Wedbush Equity Management).

L'indice S&P-500 a enfoncé mercredi sa moyenne mobile de 14 jours de 1.693,95, qui constituait un seuil de soutien. L'indice reste toutefois en hausse de 18,6% depuis le début de l'année.

L'indice Dow Jones a perdu 48,07 points (0,31%) à 15.470,67. Le S&P-500 a cédé 6,46 points (0,38%) à 1.690,91. Le Nasdaq Composite a perdu 11,76 points (0,32%) à 3.654,01.

Walt Disney figure parmi les baisses significatives de la journée (-1,7%), le groupe de médias et de loisirs ayant anticipé une perte massive liée au film "The Lone Ranger", encore que ses bénéfices aient légèrement dépassé le consensus.

Time Warner a cédé 0,37%. Le groupe de médias a pourtant fait état mercredi d'un bénéfice en hausse au titre du deuxième trimestre, grâce notamment aux films "Gatsby le Magnifique" et "Man of Steel" ainsi qu'aux revenus tirés de la publicité sur les chaînes câblées.

Ralph Lauren chute de 8,6%, en raison d'une baisse de ses profits, même si le chiffre d'affaires trimestriel a été conforme au consensus.

Sur 434 sociétés du S&P-500 qui avaient publié leurs résultats à la date de mercredi, 66,8% ont dépassé le consensus, un pourcentage conforme à la moyenne de 67% des quatre derniers trimestres, selon des données de Thomson Reuters.

Pour le chiffre d'affaires, elles sont 54,1% à avoir dépassé le consensus, soit plus que la moyenne des quatre derniers trimestres mais moins que la moyenne de 61% depuis 2002.

Wilfrid Exbrayat pour le service français

par Angela Moon et Chuck Mikolajczak