L'indice Dow Jones a cédé 1,96%, soit 318,24 points, à 15.879,11. Le S&P-500, plus large, a perdu 38,17 points, soit 2,09%, à 1.790,29. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 90,70 points (-2,15%) à 4.128,17.

Le S&P, indice de référence des gérants de fonds, a clôturé sous sa moyenne mobile sur 50 jours pour la première fois depuis le 9 octobre. Quand ce support technique est enfoncé, il annonce généralement de nouvelles baisses à venir.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a reculé de 3,5%, le S&P 500 de 2,6% et le Nasdaq de 1,7%.

La Réserve fédérale se réunit mardi et mercredi prochains et nombre d'investisseurs estiment qu'elle pourrait décider d'une nouvelle réduction de 10 milliards de dollars de ses achats mensuels de dette sur les marchés.

Parallèlement, les motifs de préoccupations liées aux pays émergents se multiplient : aux signes de ralentissement de la croissance en Chine sont venus s'ajouter ces derniers jours les tensions politiques en Ukraine, la chute de la livre turque puis celle du peso argentin après l'abandon par Buenos Aires de sa politique de soutien à sa devise.

Cette situation rappelle celle de juin, lorsque la chute brutale des marchés émergents avait entraîné les marchés développés dans leur sillage.

Avant Wall Street, les Bourses européennes avaient terminé en baisse de 2% à 3% pour les mêmes raisons.

"Le marché actions a enfoncé certains seuils techniques et les investisseurs sont incontestablement nerveux. Le monde souffre de la "grippe" des marchés émergents, a dit Michael James, directeur général du trading actions chez Wedbush Securities.

Le compartiment des valeurs industrielles, très sensible aux cycles économiques, a accusé la plus lourde de la cote, avec des géants comme Boeing et General Electric cédant 3,30% et 3,37%.

Contre la tendance, le titre Procter & Gamble a avancé de 1,20% à 79,18 dollars après que le numéro un mondial de produits de consommation courante a maintenu ses prévisions annuelles malgré un bénéfice trimestriel en baisse.

Benoit Van Overstraeten pour le service français

par Caroline Valetkevitch