Le climat ambiant, provoqué par une série d'indicateurs jugés rassurants sur la santé de l'économie mondiale, profite notamment au secteur bancaire, qui enregistre l'une des plus fortes progressions sectorielles en Europe (+1,44%).

Le secteur automobile (+1,88%) est aussi à la fête. Il est favorisé à la fois par l'annonce de la sortie des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, qui laisse espérer moins de contraintes réglementaires sur les émissions polluantes, et par l'annonce d'une hausse de 13% des immatriculations en Allemagne au mois de mai.

À Paris, l'indice CAC 40 progresse de 0,96% à 5.369,54 points vers 10h55 GMT. À Francfort, le Dax avance de 1,56% et à Londres, le FTSE prend 0,4%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 1,26%, le FTSEurofirst 300 s'adjuge 0,75% et le Stoxx 600 prend 0,71%.

Les contrats à terme sur les indices américains signalent une ouverture de Wall Street en hausse de l'ordre de 0,3% mais la tendance pourrait évoluer après la publication, une heure avant le début de la séance, des chiffres mensuels de l'emploi. Les économistes interrogés par Reuters tablent sur 185.000 créations d'emplois le mois dernier.

Aux valeurs en Europe, les banques se distinguent avec notamment à Paris +2,55% pour Crédit agricole, +2,46% Société générale et +2,11% pour BNP Paribas.

Le secteur bancaire se réjouit en outre de la très forte probabilité d'une nouvelle hausse de taux par la Réserve fédérale américaine à l'issue de sa réunion monétaire des 13 et 14 juin.

La plus forte hausse du Stoxx 600 est pour Ipsen, qui prend 4,67% au lendemain d'une journée investisseurs au cours de laquelle la direction s'est montrée très confiante sur sa capacité à atteindre ses objectifs à moyen terme.

Le directeur financier d'Ipsen a par ailleurs coupé court vendredi aux spéculations en affirmant que le laboratoire pharmaceutique n'avait pas l'intention de procéder à des rachats d'actions de grande ampleur.

Contre la tendance, le plus fort repli sectoriel en Europe est pour le compartiment du pétrole et du gaz, qui recule de 0,72% dans le sillage d'une forte baisse des cours du brut, la décision de Donald Trump de sortir de l'accord de Paris faisant craindre une hausse des forages aux Etats-Unis qui alimenterait la surabondance de l'offre mondiale.

Sur le marché des changes, le dollar est stable face à un panier de devises de référence dont l'euro, qui se traite autour de 1,218 dollar.

(Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)