New York (awp/afp) - L'indice Nasdaq amplifiait ses pertes à moins d'une heure de la clôture mercredi à Wall Street, affaibli par un recul des valeurs technologiques dans un contexte de volatilité très élevée sur les marchés.

Vers 19H30 GMT, l'indice à forte coloration technologique lâchait 3,22%, à 7.197,75 points, au plus bas depuis le mois de mai.

L'indice vedette Dow Jones Industrial Average abandonnait de son côté 1,54%, à 24.802,62 points.

L'indice élargi S&P 500 perdait 2,15%, à 2.681,79 points.

"Les valeurs technologiques ont atteint des sommets récemment, il est logique qu'elle soient les premières touchées lors des reculs marqués", a observé Peter Cardillo, de Spartan Capital.

Facebook plongeait notamment de 4,54%, Netflix de 7,99% et Apple de 2,11%.

Le vent de déprime qui touchait mercredi Wall Street était exacerbé par l'accueil glacial réservé aux résultats trimestriels de plusieurs entreprises: Texas Instruments lâchait 5,42%, AT&T 7,60%, et UPS 5,35%.

Membre éminent de Wall Street, Boeing (+2,29%) ne parvenaient pas à maintenir les indices à flots après la publication de ses comptes.

"Les résultats des entreprises sont bons mais les investisseurs exercent un examen plus minutieux qu'avant sur les projections de croissance future. Or ces projections sont souvent affectées par la hausse des tarifs douaniers qui rogne sur les marges des entreprises", a commenté Nate Thooft, de Manulife AM.

Signe de la nervosité qui saisissait les investisseurs, l'indice de volatilité des marchés (VIX) évoluait à nouveau près de ses plus hauts depuis avril.

Comme la veille, la recherche de placements sûrs par les investisseurs dans un contexte d'incertitudes amplifiait le repli des taux d'intérêt sur les bons du Trésor américains: le rendement sur la dette à 10 ans des Etats-Unis évoluait à 3,108%, contre 3,168% mardi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,332%, contre 3,368% la veille.

En revanche, les bombes artisanales adressées à Hillary Clinton, Barack Obama, la chaîne CNN et d'autres personnalités hostiles à Donald Trump n'avaient pas d'impact sur le recul des indices, de l'avis d'observateurs des marchés.

afp/rp