DUBAI, 23 février (Reuters) - Une commission d'enquête mise en place par la coalition sous commandement saoudien au Yémen a imputé la mort de sept civils dans un raid aérien en 2015 à une erreur technique mais dédouané l'alliance d'autres bavures dont elle est soupçonnée.

L'Arabie saoudite et ses alliés du Golfe ont entamé en mars 2015 une campagne de bombardements en soutien aux forces gouvernementales yéménites contre les rebelles chiites Houthis après que ces derniers ont pris le contrôle de la plus grande partie du nord du Yémen.

La commission d'enquête, mise en place l'an dernier pour mener des investigations sur plusieurs incidents dénoncés par des organisations internationales, dont plusieurs agences des Nations unies, a conclu que dans la plupart des cas, la coalition avait agi correctement.

S'exprimant à Ryad, Mansour Ahmed al Mansour, un conseiller juridique de la commission, a déclaré à la presse que la mort de sept civils tués par une frappe aérienne sur un marché de Saada (nord) le 2 mai 2015 était due à un incident technique dans un appareil chargé de viser un dépôt d'armes des rebelles. La bombe est tombée en conséquence à une soixantaine de mètres de la cible.

"A la lumière de ce qui a été mentionné, la (commission) conclut que cet incident s'est produit en raison d'une défaillance technique de l'appareil et que (...) les forces de la coalition doivent s'excuser pour les dommages produits (...) et fournir l'aide requise aux familles affectées", a déclaré la commission dans son rapport.

Pour le reste, les raids effectués le 12 mai 2015 sur une prison de la province de Hajjah, sur un hôpital le 7 juillet 2015 ou un camp pour déplacés le 30 mars 2015 visaient des combattants Houthis et des dépôts d'armes, a-t-elle ajouté.

La guerre au Yémen a fait plus de 10.000 morts. (Sami Aboudi; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)