Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé la séance de mercredi en petite baisse, à la veille d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE), et ce malgré le soutien apporté par la forte hausse des valeurs énergétiques.

L'indice vedette Dax, marqué par un accès de faiblesse mardi, a limité mercredi son repli à 0,14% à 12.672,49 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a continué à reculer nettement, de 0,79% à 25.247,09 points.

"Peut-être y a-t-il encore trop d'incertitudes, en premier lieu sur le plan politique, pour que le Dax s'attaque maintenant aux 13.000 points", un niveau encore jamais atteint par l'indice et qui avait semblé à portée de main en fin de semaine passée, a estimé Konstantin Oldenburger, analyste de CMC Markets.

Entre les tensions dans le Golfe entre l'Arabie saoudite et le Qatar et les élections législatives au Royaume-Uni jeudi, les sources de retenue sont nombreuses pour les investisseurs, qui, par ailleurs, sont dans l'attente de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi à Tallinn, en Estonie.

Au cours de cette séance, les valeurs énergétiques ont néanmoins brillé avec un bond de 5,51% à 19,55 euros pour RWE et de 5,23% à 8,47 euros pour son concurrent EON. La Cour constitutionnelle allemande a décidé de censurer un impôt qui avait été prélevé de 2011 à fin 2016 sur l'utilisation de nouveaux combustibles dans les centrales nucléaires. Cette décision de justice ouvre la porte pour les opérateurs de centrales nucléaires à un remboursement des plus de six milliards d'euros encaissés dans le cadre de cette imposition, en plus d'intérêts.

Si pour EON et RWE, cela ne change rien à leurs prévisions financières pour l'année, qui sont formulés hors éléments financiers exceptionnels, cette entrée d'argent inattendue est néanmoins une bonne nouvelle pour ces groupes en difficultés mis à mal par la transition énergétique en Allemagne et la chute des prix de l'électricité. Pour RWE, les analystes de LBBW jugent "probable une réduction de la dette", tandis que pour EON, cela va "matériellement réduire les inquiétudes concernant le bilan", d'après les analystes de Berenberg.

Linde, qui a validé le principe de sa fusion avec l'américain Praxair, a également signé une belle séance (+1,15% à 175,85 euros), après avoir vu sa note A+ confirmée par l'agence de notation Standard & Poor's.

Bayer a en revanche été à la peine (-0,97% à 117,75 euros). Le groupe de chimie-pharmacie, en train de racheter le géant américain des OGM Monsanto, a récolté un milliard d'euros en réduisant sa participation dans sa filiale de plastiques et de chimie Covestro, cotée indépendamment. Il détient désormais 44,8% de Covestro.

afp/rp