Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé sur une forte hausse jeudi, visiblement satisfaite de la décision de la BCE de prolonger son programme d'achat d'actifs, même dans une ampleur moindre.

Redépassant la barre des 11'000 points pour la première fois depuis un an, l'indice vedette Dax a fini la séance sur une progression de 1,75% à 11'179,42 points. Parallèlement le MDax des valeurs moyennes a grimpé de 1,14% à 21'443,05 points.

Déjà confiante depuis le début de la séance, la place francfortoise a encore accéléré le rythme après que la Banque centrale européenne a annoncé prolonger jusqu'à fin 2017 son programme de rachat de titres de dette, visant à soutenir l'économie affaiblie de la zone euro. Cela était largement attendu par les analystes. En revanche, l'institution monétaire a surpris en précisant que cela ne se ferait qu'au rythme de 60 milliards d'euros d'achats par mois et non de 80 milliards d'euros comme actuellement.

"La BCE semble avoir fait un compromis entre les membres de son conseil des gouverneurs", a analysé Howard Archer, économiste chez IHS.

Sur le Dax, les valeurs bancaires ont bien profité de cette annonce, puisque Commerzbank (+5,21% à 7,67 euros) a fini en tête de l'indice et que Deutsche Bank a progressé de 2,85% à 17,88 euros.

Thyssenkrupp a lui avancé de 2,98% à 24,20 euros. L'industriel et sidérurgiste a reconnu jeudi avoir été la cible pendant plusieurs mois en début d'année d'une importante attaque informatique ayant entraîné le vol de "fragments de données".

En milieu de tableau, se trouvait Volkswagen (+1,50% à 128,90 euros). La Commission européenne a ouvert la voie jeudi à de premières mesures de sanctions contre plusieurs Etats membres pour ne pas avoir rempli leurs obligations face au scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen.

Très recherchées en début de semaine, les valeurs énergétiques des groupes EON (-1,80% à 6,37 euros) et RWE (-3,88% à 11,16 euros) ont poursuivi jeudi leur retombée, occupant le bas du tableau.

Sur l'indice SDax des petites valeurs, l'action de l'institut d'études GfK, qui notamment publie chaque mois un baromètre mesurant le moral des consommateurs allemands, s'est envolée de 30,87% à 43,90 euros. Le titre a ainsi dépassé le prix de 43,50 euros que le fonds KKR a proposé jeudi pour acquérir une part minoritaire de l'institut.

Par ailleurs, l'industriel Aixtron a chuté de 3,08% à 3,78 euros après l'échec officiel de son rachat par le chinois Grand Chip bloqué par les Etats-Unis.

afp/rp