Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait autour de l'équilibre vendredi dans la matinée, au lendemain du franchissement par son indice vedette Dax du seuil des 13.000 points en cours de séance, une première.

Vers 07H30 GMT, le Dax grignotait 0,05% à 12.988,78 points, se maintenant sous cette barre symbolique, et le MDax des valeurs moyennes cédait 0,24% à 25.997,45 points.

"Les impulsions manquent actuellement" pour permettre au Dax de s'établir durablement au-dessus des 13.000 points, estime Milan Cutkovic d'AxiTrader.

"De nombreux investisseurs veulent attendre de voir une vraie percée avant de participer à cet élan", relève l'analyste.

La saison des résultats d'entreprises va entrer dans le vif du sujet aux Etats-Unis, ce qui pourrait donner du courage à la place Francfortoise, mais le marché, composé de nombreuses sociétés exportatrices, continuera de surveiller de très près l'évolution de l'euro face au dollar.

Sur le plan macroéconomique, plusieurs indicateurs sont attendus outre-Atlantique, dont le moral des ménages et les ventes au détail de septembre. L'agenda est cependant maigre en Europe. En Allemagne, sans surprise, l'inflation de septembre a été confirmée à 1,8%.

Du côté des valeurs, Bayer tirait la cote avec un gain de 1,71% à 118,80 euros. Le groupe allemand a annoncé dans la matinée avoir signé un accord avec son compatriote BASF (-0,68% à 88,70 euros) pour lui céder des activités agrochimiques pour 5,9 milliards d'euros, une démarche destinée à faciliter sa fusion avec l'américain Monsanto.

La transaction, qui porte sur des semences de coton, de colza et de soja ainsi que sur des pesticides, soit des activités ayant généré en 2016 un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros, est soumise à la finalisation du rapprochement entre Bayer et Monsanto.

L'énergéticien Eon (+0,51% à 10,02 euros) et Deutsche Telekom (+0,58% à 15,52 euros) faisaient également partie des valeurs recherchées.

Le constructeur BMW reculait de 0,47% à 87,41 euros. Le groupe s'est pourtant félicité d'avoir vendu 10.000 modèles tout électriques ou hybrides au seul mois de septembre. Mais les ventes mondiales de ses voitures BMW et Mini, toutes motorisations confondues, ont quasiment fait du surplace (+0,8%) le mois dernier, sous l'effet notamment d'un recul en Europe.

Le groupe aérien Lufthansa (-1,63% à 24,72 euros) retombait après l'envolée de son titre la veille à l'annonce qu'il allait s'offrir plus de la moitié des avions et un tiers du personnel d'Air Berlin, son concurrent en déconfiture, renforçant encore sa domination sur le ciel allemand.

Air Berlin, coté hors indices, décrochait de 5,98% à 0,22 euro. Le dernier vol à ses initiales (AB) aura lieu le 27 octobre au soir.

Enfin, la Bourse de Francfort a accueilli vendredi un nouveau venu, Voltabox, spécialiste des batteries pour engins électriques, très demandé par les investisseurs avec un titre à 28,70 euros, en hausse de 20% par rapport à son prix d'émission.

Voltabox est la filiale de batteries de l'équipementier automobile Paragon, qui fournit notamment BMW, mais aussi le fabricant de robots industriels Kuka.

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