Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini la semaine en très nette baisse, le Dax cédant 2,27% (bien 2,27%) pour atteindre son plus bas niveau depuis août dernier, après les annonces protectionnistes de Donald Trump sur l'acier.

L'indice vedette a terminé en recul de 138 points à 11.913,71 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a cédé 2,16% à 25.224,57 points.

Dans un marché déjà fébrile sur la question des taux d'intérêts et inquiet des résultats des élections italiennes comme de l'avenir incertain de l'accord de coalition en Allemagne, l'indice de la place francfortoise a glissé en séance en-dessous du seuil symbolique des 12.000 points.

"Mille points en moins pourraient suivre sur le tableau d'affichage", avertit Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

La président américain a évoqué des tarifs douaniers de 25% pour l'acier et de 10% pour l'aluminium, au risque d'entrer en conflit avec ses principaux partenaires commerciaux. Dans la foulée, le gouvernement allemand a réclamé une réaction "ferme" de l'UE, alors que les Etats-Unis importent d'Allemagne 4% de leur 30 millions de tonnes d'acier annuelles.

Sous cette menace d'une possible guerre commerciale de l'acier, le principal sidérurgiste allemand, le conglomérat Thyssenkrupp a décroché de 4,08% à 20,93 euros.

Les banques allemandes ont également été particulièrement évitées par les opérateurs ce vendredi : Commerzbank a reculé de 3,62% à 12,09 euros et Deutsche Bank de 3,09% à 12,55 euros.

L'automobiliste Daimler a cédé 2,42% à 67,35 euros. L'hebdomadaire allemand WirtschaftsWoche a annoncé que le parquet de Stuttgart examinait dans le cadre de son enquête initiée en 2017 de nouveaux soupçons de manipulations sur les moteurs du modèle Mercedes-Benz Vito.

Infineon a perdu 1,97% à 21,37 euros. Le fabricant de semi-conducteurs a annoncé vendredi la création d'une société commune avec SAIC, le premier groupe automobile chinois, pour produire dès cette année des modules d'alimentation à destination de la Chine, le premier marché au monde pour la voiture électrique.

Seule valeur dans le vert, le fabriquant de cosmétique (Nivéa) Beiersdorf a grignoté 0,56% à 86,56 euros, en dépit de la publication jeudi de résultats annuels en baisse pour 2017, d'ailleurs sanctionnés par plusieurs note d'analystes.

afp/rp