Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini en nette hausse vendredi (+0,82%), clôturant pour la première fois de l'année au-dessus des 6.000 points pour ce qui devrait être une des dernières séances animées de l'année.

L'indice CAC 40 a pris 49,25 points à 6.021,53 points, dans un volume d'échanges nourri de 7,2 milliards d'euros. La veille, il avait fini en légère hausse de 0,21%.

Au cours de la semaine écoulée, l'indice a avancé de 1,85%. Depuis le début de l'année, ses gains s'élèvent à 27,29%.

La cote Parisienne a ouvert proche de l'équilibre avant d'accélérer en milieu de journée pour s'installer au-dessus des 6.000 points.

Le CAC 40 signe ainsi son plus haut de l'année en clôture, comme en séance (6.024,17 points), des niveaux jamais vus depuis juillet 2007.

"C'est une journée un peu particulière avec des échéances de contrats qui expliquent cette hausse. Il n'y a pas eu de gros catalyseur sinon", explique Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Il s'agissait de la dernière séance dite de "quatre sorcières" en 2019, c'est à dire de l'expiration concomitante de plusieurs types de contrats et options sur indices et actions.

"Le gros de l'année est passé", confirme M. Baradez, puisqu'on attend assez peu de développements géopolitiques d'ici à la fin de l'année, ni d'indicateurs majeurs.

Les nouvelles d'outre-Manche ont conforté la bonne humeur des marchés puisque la nouvelle majorité conservatrice a apporté son soutien à l'accord de Brexit de Boris Johnson, ouvrant la voie à une sortie du Royaume-Uni de l'UE.

"Tout ce qui va dans le sens d'une meilleure visibilité politique, vers moins de flou, ça plaît toujours aux marchés, même si on ne sait pas de quoi 2020 sera fait", indique M. Baradez.

Bons chiffres américains

Du côté des indicateurs, ce sont les chiffres américains qui ont animé la séance.

La croissance a confirmé sa solidité au troisième trimestre (+2,1%) soutenue par la consommation des ménages tandis que la dégradation des investissements des entreprises s'est avérée moins importante que prévu.

"Les statistiques américaines sont encore solides, c'est une série de chiffres qui a pu aider le CAC 40", confirme M. Baradez.

Côté européen, le moral des consommateurs allemands devrait diminuer légèrement au mois de janvier, annulant le timide rebond observé en décembre, selon le baromètre Gfk, tandis qu'en France, l'Insee fait état d'un léger ralentissement de la consommation des ménages en novembre.

Au Royaume-Uni, la croissance pour le troisième trimestre a été révisée à la hausse à 0,4% en dépit des aléas provoqués par le processus de Brexit, même si la tendance reste au ralentissement.

En matière de valeurs, Showroomprivé (SRP) dévissait de 21,52% à 1,24 euro après avoir averti jeudi qu'il ne renouerait finalement pas avec la rentabilité au second semestre, dans un contexte jugé difficile.

Le secteur automobile souffrait à l'instar de Valeo (-1,79% à 31,89 euros), Faurecia (-1,11% à 49,10 euros), Michelin (-0,45% à 110,55 euros), Peugeot (-0,18% à 22,26 euros) ou encore Plastic Omnium (-1,04% à 24,69 euros).

Seul Renault résistait (+1,19% à 43,95 euros).

CNP Assurances cédait 1,55 à 17,12 euros et Natixis progressait de 0,88% à 4,01 euros. Le groupe mutualiste BPCE, son entité cotée Natixis, CNP Assurances et La Banque Postale ont annoncé jeudi avoir défini les nouveaux contours de leur collaboration au sein du futur pôle financier public, dont la naissance est prévue pour 2020.

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