Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris était quasiment stable lundi à mi-séance (-0,04%), le marché se montrant circonspect, dans l'attente à la fois de publications microéconomiques et d'éclaircissements sur la situation en Catalogne.

A 12H00 (10H00 GMT), l'indice CAC 40 cédait 2,14 points à 5.357,76 points dans un volume d'échanges de 778 millions d'euros. Vendredi, l'indice avait fini en repli de 0,36%.

La cote Parisienne a ouvert en très légère hausse avant d'osciller autour de l'équilibre lors d'une journée sans indicateur majeur, les fonctionnaires américains bénéficiant d'un jour de congé à l'occasion du Colombus Day.

Les investisseurs attendaient de prendre connaissance des résultats d'entreprises, dont la publication démarre ces prochains jours, avec notamment le chiffre d'affaires de LVMH après la clôture ce lundi.

"Les premières publications de résultats du troisième trimestre interviendront cette semaine, et seront scrutées de près afin d'abord de justifier le niveau des indices boursiers et ensuite, d'évaluer la robustesse de la croissance économique", ont relevé les gérants de Barclays Bourse dans une note.

Le marché était par ailleurs prudent alors que la crise politique en Espagne était loin d'avoir trouvé une résolution.

Le dirigeant sécessionniste de la Catalogne, Carles Puigdemont, a laissé entendre dimanche qu'il allait déclarer l'indépendance si Madrid refusait une médiation, à l'approche d'une cruciale séance parlementaire mardi et après un week-end où des centaines de milliers de Catalans ont manifesté contre la séparation.

"De notre point de vue, le risque politique catalan reste toujours faible pour les marchés financiers et ne semble pas en mesure de faire dérailler la bonne tenue des Bourses européennes", estime toutefois Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Du côté des indicateurs, l'Allemagne a dévoilé les chiffres de sa production industrielle en août, qui a rebondi plus fortement que prévu, de 2,6% par rapport au mois précédent.

La Banque de France (BdF) a quant à elle confirmé son estimation d'une croissance de 0,5% au troisième trimestre dans l'Hexagone, qui a déjà enregistré une hausse similaire de son produit intérieur brut (PIB) aux premier et deuxième trimestres.

Sur le front des valeurs, AccorHotels était stable (+0,02% à 42,90 euros), après avoir fait une offre de 1,17 milliard de dollars australiens (774 millions d'euros) pour reprendre le groupe Mantra, un des leaders australiens de l'hôtellerie.

Air France-KLM cédait 1,30% à 13,31 euros, sans profiter de l'augmentation de 4,6% du nombre de passagers transportés en septembre par rapport au même mois de 2016.

Airbus reculait de 2,82% à 78,98 euros. Le groupe craint "d'importantes pénalités" résultant des enquêtes en cours dans des affaires de corruption en Europe, a dit son patron Tom Enders vendredi dans une lettre aux salariés d'Airbus.

Crédit Agricole était mal orienté (-1,35% à 15,31 euros). Son directeur général Philippe Brassac a exprimé son intérêt potentiel pour la banque allemande Commerzbank dans un entretien au quotidien Handelsblatt.

Kering, qui a déjà gagné plus de 60% depuis le début de l'année, poursuivait sur sa lancée (+1,44% à 342,50 euros).

Eutelsat cédait 4,68% à 23,44 euros alors que Thunderbird Partners a initié une position vendeuse sur 1,23 million de titres, selon l'agence Bloomberg.

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