Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait sans tendance marquée mardi matin (+0,03%), les investisseurs restant prudents après la clôture dans le rouge de Wall Street et avant plusieurs rendez-vous macroéconomiques de premier plan aux Etats-Unis cette semaine.

A 09H29 (07H29 GMT), l'indice CAC 40 prenait 1,37 point à 5.087,28 points. La veille, il avait fini en recul de 0,71%.

"La semaine s'annonce très dense sur le plan macroéconomique avec en point d'orgue le rapport sur l'emploi américain vendredi", ce qui encourage pour l'heure un certain attentisme des investisseurs, a observé dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"Sur la scène diplomatique, la première rencontre entre (Donald) Trump et son homologue chinois (prévue jeudi et vendredi) sera également très suivie, rencontre qui s'annonce difficile et potentiellement à risque", a poursuivi M. Dembik.

Des signaux mitigés en provenance de l'économie américaine lundi ont fait hésiter lundi les marchés outre-Atlantique, un mouvement qui s'est répercuté sur la cote Parisienne.

Mais "en fin de compte, les investisseurs américains continuent de conserver un optimisme touchant" sur la capacité à réformer du président américain, la prudence manifestée lundi par le marché étant plus probablement "la conséquence de certains événements clés plus tard cette semaine", a jugé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Avant la publication vendredi des chiffres mensuels sur l'emploi américain, indicateur le plus attendu de la salve hebdomadaire, le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui s'est tenue mi-mars, sera publié mercredi.

Du côté des indicateurs, les ventes au détail en zone euro pour le mois de février sont à l'agenda, tandis que les investisseurs seront attentifs outre-Atlantique à la balance commerciale ainsi qu'aux commandes industrielles et de biens durables pour ce même mois.

Enfin, "la politique sera également au premier plan dans la soirée avec un nouveau débat" confrontant les onze candidats à la présidentielle française, qui sera l'occasion "de rafraîchir les sondages et d'évaluer le poids de la candidate de l'extrême-droite", Marine Le Pen, a conclu M. Dembik.

- Les valeurs automobiles pâtissent -

Sur le front des valeurs, Accor était bien orienté (+0,99% à 39,28 euros) après avoir annoncé le rachat de la société VeryChic, plateforme digitale française de ventes privées d'hôtels et appartements.

Airbus grappillait 0,27% à 71,57 euros même si le constructeur a reconnu lundi que des "difficultés techniques demeurent" avec la motorisation Pratt and Whitney de l'A320neo, la version remotorisée de son avion best-seller.

BNP Paribas ne profitait pas (-0,34% à 61,01 euros) de l'annonce mardi du rachat de Compte-Nickel, service de compte bancaire simplifié et sans condition de revenus accessible auprès des buralistes, avec l'objectif d'atteindre deux millions de comptes ouverts d'ici 2020.

Les valeurs du secteur automobile accusaient le coup, à l'image de Renault (-1,45% à 80,10 euros), Peugeot (-1,37% à 18,40 euros) ou encore Valeo (-0,75% à 60,83 euros), Faurecia (-0,70% à 43,41 euros) et Michelin (-0,44% à 112,35 euros), pénalisés par un fort recul des titres du secteur aux Etats-Unis, après des ventes de voitures particulièrement décevantes en mars.

Sanofi lâchait 0,22% à 84,29 euros après que Sanofi Pasteur, la division vaccins du groupe pharmaceutique, a été condamné lundi à payer une amende de près de 20 millions de dollars aux Etats-Unis pour avoir surfacturé des médicaments aux anciens combattants.

Ipsen gagnait 1,04% à 93,36 euros, profitant de la finalisation de l'acquisition d'Onivyde, produit phare de la biotech américaine Merrimack Pharmaceuticals déjà indiqué dans le cancer du pancréas métastatique, pour lequel le groupe pharmaceutique pourrait débourser jusqu'à un milliard de dollars au total.

Elior progressait également (+1,01% à 21,60 euros) après que le groupe de restauration collective et commerciale a annoncé mardi le rachat, via sa filiale Elior North America, de la société américaine Lancer Hospitality, basée dans le Minnesota.

Séché Environnement prenait 1,57% à 27,78 euros, dynamisé par une prise de participation de 76% dans la société espagnole Solarca, spécialiste de la maintenance industrielle par nettoyage chimique.

Voltalia souffrait (-1,89% à 9,32 euros) d'un fort recul de son bénéfice net l'an dernier, la société Martifer Solar, acquise mi-2016, ayant terminé l'année dans le rouge, même si l'activité du groupe est elle en pleine croissance.

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