Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris recule de 0,85% mercredi matin, plombée par un repli du secteur du luxe après que Kering a annoncé une baisse de son chiffre d'affaires, tout en gardant la réunion de la Réserve fédérale (Fed) américaine en ligne de mire.

L'indice vedette CAC 40 reculait de 69,99 points à 8.131,66 points vers 09H25. Mardi, il a gagné 0,65% et a terminé à un nouveau record en clôture: 8.201,05 points.

Poids lourds de la cote Parisienne, les entreprises du secteur du luxe affichent de fortes baisses, après l'annonce de Kering de la veille.

Le groupe de luxe dirigé par François-Henri Pinault prévoit une baisse de son chiffre d'affaires "de l'ordre de 10%" au premier trimestre sur un an, plombé par les difficultés de sa marque phare Gucci.

"Le chiffre d'affaires de Gucci au 31 mars devrait être en retrait de près de 20% en comparable" (hors effets de périmètre et de taux de change), en raison d'un "recul plus marqué de Gucci, en particulier en Asie-Pacifique", précise le groupe dans un communiqué.

Les analystes de Jefferies soulignent dans une note que "la transition vers la signature De Sarno", qui a remplacé Alessandro Michele en tant que créateur artistique, "n'en est qu'à ses débuts", mais ils s'interrogent sur l'impact de cette annonce sur "les ambitions de Kering en matière de fusions et acquisitions dans un futur proche".

L'action de Kering chutait de 14,44% à 364,65 euros, entraînant LVMH (-3,12% à 833,44 euros) et Hermès (-1,79% à 2.362 euros).

Mardi, la banque HSBC a publié une note dans laquelle ses analystes estiment que le secteur a fortement rebondi depuis six semaines et qu'il n'y a que des "raisons limitées" pour que cette tendance se poursuive à court terme.

Sur le plan macroéconomique, la Fed publiera un communiqué à 19H00 (18H00 GMT) à l'issue de ses deux jours de réunion, et le président de l'institution, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse trente minutes plus tard.

La banque centrale annoncera aussi ses prévisions d'inflation, de croissance et de taux de chômage pour 2024.

"Evidemment, les marchés attendent le discours et les projections de la Fed aujourd'hui. Peu de changements sont attendus. Néanmoins, le marché se focalisera sur les nouvelles projections de l'institution", commente Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de LBPAM.

"L'économie est résiliente. En même temps, la réaccélération de l'inflation dans les services (hors loyers) incite à la prudence et à maintenir, pour le moment, des taux élevés", poursuit Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.

L'Etat au secours d'Atos

Le gouvernement français va aller au chevet des activités stratégiques du groupe informatique Atos, en pleine déconfiture et dont l'avenir s'est encore assombri mardi avec l'arrêt par Airbus des négociations de rachat d'une partie de ces activités, censé lui apporter de l'argent frais. L'action d'Atos restait stable (-0,58% à 1,73 euros), après avoir chuté de 19% la veille.

Beneteau a le vent en poupe

Le constructeur français de bateaux Beneteau a enregistré des résultats record en 2023 avec un bénéfice net en hausse de 81,4% à 182 millions d'euros, grâce à la montée en gamme de son offre. Son action montait de 3,77% à 13,22 euros.

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