Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris continuait à s'apprécier (+1,01%) jeudi à la mi-journée, profitant d'une salve de résultats plutôt positifs, même si l'incertitude liée au premier tour de l'élection présidentielle française restait dans tous les esprits.

A 11H52 (09H52 GMT), l'indice CAC 40 prenait 50,65 points à 5.054,38 points. La veille, il avait fini en petite hausse de 0,27%.

Après ouvert timidement dans le vert, la cote Parisienne a accéléré la cadence dans la matinée, portée par de premiers résultats d'entreprises encourageants et annulant ainsi une partie des pertes enregistrées depuis jeudi dernier, même si la prudence restait de mise avant le scrutin français.

"Les marchés financiers n'aiment pas les incertitudes. A l'approche du premier tour de l'élection présidentielle, les sondages montrent toujours un faible écart entre quatre candidats, du jamais vu !", ont résumé dans une note les analystes de Barclays Bourse.

À trois jours du scrutin français, les investisseurs redoutaient surtout de voir s'affronter au deuxième tour Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, deux candidats eurosceptiques.

"Toutefois, l'environnement économique s'améliore, pour preuve les prévisions de croissance du FMI revues à la hausse, mais aussi les indicateurs macroéconomiques de bonne facture. Les premières orientations chiffrées, dévoilées lors des publications trimestrielles des entreprises, laissent aussi apparaître une tendance en amélioration", ont-ils ajouté.

La séance sera d'ailleurs animée par la publication des chiffres sur la confiance des consommateurs en zone euro pour le mois d'avril.

D'autres statistiques importantes seront à suivre outre-Atlantique avec les nouvelles demandes d'allocations chômage, l'indice d'activité manufacturière de la Réserve fédérale (Fed) de Philadelphie pour le mois d'avril et l'indicateur composite de l'activité économique du Conference Board pour le mois de mars.

Sur le front des valeurs, BioMérieux décollait (+6,39% à 169,90 euros) grâce à la croissance de ses ventes de tests de diagnostic in vitro qui s'est maintenue à un rythme élevé au premier trimestre, dans la continuité de 2016.

Publicis Groupe grimpait de 2,94% à 65,77 euros, profitant d'une amélioration des résultats du groupe au premier trimestre 2017, après une année 2016 difficile.

Schneider Electric progressait également (+2,97% à 70,02 euros) grâce à une progression de son chiffre d'affaires de 4,5% à 5,84 milliards d'euros au premier trimestre, illustrant une reprise attendue sur ses principaux marchés, notamment en Chine.

Pernod-Ricard bénéficiait également (+2,03% à 115,60 euros) d'un chiffre d'affaires en progression de 7% au troisième trimestre de son exercice décalé 2016-17, malgré un ralentissement de son activité en Asie.

Le secteur bancaire ressortait également en forte hausse, BNP Paribas prenant 2,98% à 60,08 euros tandis que Société Générale progressait de 1,64% à 44,98 euros et que Crédit Agricole gagnait 1,25% à 12,15 euros.

Vivendi prenait 1,75% à 17,77 euros. Le groupe italien Mediaset, dont l'actionnaire principal est la famille de Silvio Berlusconi, a annoncé mercredi avoir enregistré une perte nette record en 2016 en raison des conséquences du contentieux avec Vivendi, mais prévu de renouer avec les bénéfices dès 2017.

Vicat évoluait en revanche en queue du SBF 120 (-3,37% à 62,23 euros), plombé par un abaissement de recommandation à "conserver" contre "acheter" auparavant par Kepler Cheuvreux.

Pierre et Vacances pâtissait également (-4,52% à 42,01 euros) après avoir confirmé l'objectif d'une "croissance sensible" de son résultat opérationnel annuel à la suite de la publication mercredi d'un chiffre d'affaires semestriel en hausse de 5%, à 614,7 millions d'euros.

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