Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris reculait (-0,49%) jeudi dans le sillage de l'ouverture en repli de Wall Street, la prudence finissant par prendre le pas sur l'entrain du début de journée.

A 15H58 (14H58 GMT), l'indice CAC 40 cédait 26,75 points à 5.455,18 points, dans un volume d'échanges de 2,13 milliards d'euros. La veille, il avait fini en légère progression de 0,15%.

Après une ouverture en hausse, la cote Parisienne a pris de l'élan avant d'être rattrapée dans l'après-midi par une série d'inquiétudes.

"Il n'y a pas de catalyseur, de chiffre ou de déclaration" expliquant ce recul, commente à l'AFP Alexandre Baradez, analyste pour IG France.

Pour le spécialiste, il s'agissait plutôt d'un contexte poussant à la circonspection.

"L'euro était déjà très élevé et ne retombe toujours pas, ce qui entretient un climat moyen. Il y a aussi les taux d'emprunts qui se redressent. C'est une accumulation, avec toujours le débat autour des banques centrales", estime-t-il.

En effet, à l'issue de sa politique monétaire mercredi, la Banque centrale américaine (Fed) a certes laissé les taux d'intérêt inchangés, mais elle a aussi signalé que l'inflation allait remonter cette année, laissant présager des hausses des taux d'intérêt.

Du côté des indicateurs, les investisseurs ont eu plusieurs statistiques à digérer. La croissance du secteur manufacturier a ralenti en janvier en zone euro mais elle esr restée proche de son niveau record enregistré en décembre.

La productivité aux Etats-Unis a quant à elle reculé de 0,1% au 4e trimestre, moins qu'attendu par les analystes, tandis que l'activité manufacturière a légèrement baissé en janvier à 59,1%. En revanche, les dépenses de construction ont augmenté plus que prévu en décembre.

Sur le front des valeurs, Dassault Systèmes bondissait de 7,72% à 100,05 euros, soutenu par un chiffre d'affaires et une rentabilité en hausse en 2017.

Bic décrochait en revanche de 11% à 82,15 euros, plombé par la prévision d'un nouveau recul de sa rentabilité en 2018.

Sartorius Stedim était dopé (+2,79% à 71,75 euros) par un relèvement de sa recommandation à "ajouter" contre "réduire" auparavant par le courtier Gilbert Dupont.

Le cours d'Europacorp décollait de 70,62% à 2,73 euros. Selon des informations de presse, la société de production et de distribution de cinéma de Luc Besson, en difficulté, mènerait des discussions commerciales avec Netflix.

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