Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en léger recul (-0,12%) jeudi, les investisseurs reprenant leur souffle après trois séances consécutives de hausse et dans l'attente d'annonces importantes en provenance de la Fed et de la Banque d'Angleterre (BoE).

A 12H12 (11H12 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 6,70 points à 5.507,59 points dans un volume d'échanges de 939 millions d'euros. La veille, il avait fini en légère progression de 0,20%.

Après une ouverture à l'équilibre, la cote Parisienne a lâché un peu de lest dans la matinée.

"La majeure partie des Bourses mondiales ne connaît qu'un seul sens, la hausse, et des nouveaux records en près de dix ans, dopées par les résultats des entreprises et par l'absence de stress après la décision de la Fed ou la réforme fiscale (aux Etats-Unis) et le nom du successeur de Janet Yellen", a résumé dans une note Franklin Pichard, directeur général de Kipling Finance.

Les investisseurs marquaient toutefois une pause dans ce mouvement ascendant avant d'en savoir plus sur le nouveau président de la Fed, qui doit être nommé ce jeudi par Donald Trump, et sur la future politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE).

Selon le Wall Street Journal, Jerome Powell, un républicain modéré déjà gouverneur de la Fed, dont le nom circule depuis des semaines, devrait l'emporter dans la course à la présidence de la banque centrale américaine.

Par ailleurs, les républicains du Congrès américain ont repoussé de mercredi à jeudi la publication de leur réforme de la fiscalité, connue dans les grandes lignes mais dont les détails font l'objet de négociations féroces. L'objectif est une adoption définitive de cette réforme avant la fin de l'année.

"A noter également que la BoE devrait annoncer un relèvement de son principal taux directeur, une première depuis... 2007", ont souligné les stratégistes du courtier Aurel BGC.

Une décision monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) est en effet attendue en début d'après-midi, après celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi.

Le banque centrale américaine a pour sa part maintenu ses taux d'intérêt inchangés mercredi en signalant le rythme "solide" de l'activité.

- Worldline souffre -

Du côté des indicateurs, le secteur manufacturier français a maintenu une croissance vigoureuse en octobre, tiré à nouveau par une forte augmentation du volume des nouvelles commandes, selon l'indice PMI de l'industrie manufacturière publié lundi par le cabinet Markit.

En Allemagne, le taux de chômage a reculé en octobre pour atteindre un nouveau plus bas depuis la réunification du pays en données brutes.

Les immatriculations de voitures neuves dans le pays ont par ailleurs rebondi de 3,9% en septembre.

Outre-Atlantique, la première estimation de la productivité au troisième trimestre ainsi que les demandes hebdomadaires d'allocations chômage sont également à l'agenda.

Sur le front des valeurs, Sanofi se repliait (-1,69% à 79,17 euros) après que le groupe pharmaceutique a annoncé un bénéfice net pour le troisième trimestre en recul de 6,4%, à 1,57 milliard d'euros, en raison notamment de la persistance du déclin de son activité diabète aux Etats-Unis, mais a maintenu son objectif annuel.

Worldline était pour sa part pénalisé (-3,14% à 40,30 euros) par un abaissement de la recommandation sur le titre à "neutre" contre "acheter" auparavant par Citi.

Vinci gagnait à l'inverse 1,39% à 85,37 euros après que Vinci Energies, filiale du groupe français de construction, a annoncé mercredi l'acquisition de deux spécialistes européens des réseaux électriques, Infratek et Horlemann.

Bureau Veritas grappillait 0,11% à 22,85 euros. Le groupe français d'inspection et de certification étend son activité aux centres de données en acquérant l'américain Primary Integration Solutions (PI), un spécialiste de la vérification des centres de données.

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