Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris affichait un petit recul à la mi-journée vendredi (-0,10%), les investisseurs digérant une salve de résultats d'entreprises pour la dernière séance de la semaine.

A 12H14 (11H14 GMT), le CAC 40 cédait 5,25 points à 4.820,99 points, dans un volume d'échanges de 1,1 milliard d'euros. La veille, l'indice avait fini sur un gain de 1,25%.

Dans un premier temps, l'indice Parisien a évolué "en hausse modérée, grâce à des résultats de sociétés globalement bons et à la bonne performance des marchés américains", a relevé auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion.

Outre-Atlantique, Wall Street a affiché de nouveaux records jeudi, après une annonce du président Donald Trump, lequel a promis une réforme fiscale d'importance sans plus de précisions.

Mais l'indice reste ralenti par le secteur bancaire en proie à des "craintes persistantes pour les établissements italiens et qui pèse sur la tendance", a précisé M. Larrouturou.

En Italie, la banque UniCredit, engagée dans une vaste réorganisation, a en effet annoncé jeudi avoir subi une perte nette de 11,8 milliards d'euros en 2016, après une perte de 13,6 milliards au quatrième trimestre. Ce chiffre n'est néanmoins pas une surprise, UniCredit ayant fait savoir fin janvier qu'elle s'attendait à une telle perte.

- Agenda fourni -

Du côté des indicateurs, l'agenda était fourni. Les investisseurs scruteront outre-Atlantique les prix à l'importation en janvier et la première estimation de la confiance des consommateurs en février.

Au Royaume-Uni, la production industrielle est restée dynamique en décembre avec une progression de 1,1% sur un mois grâce au secteur pharmaceutique, ralentissant toutefois un peu le rythme par rapport à novembre.

En France, sur la même période, la production industrielle s'est repliée de 0,9%, après un bond de 2,4% en novembre.

Elle a augmenté de 1,4% en décembre en Italie, après une hausse de 0,7% en novembre.

Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie a publié son rapport mensuel sur le pétrole, qui montre que la production mondiale d'or noir a chuté de près de 1,5 million de barils par jour (mbj) en janvier par rapport au mois précédent.

En Chine, les exportations ont bondi de 7,9% en janvier, l'excédent commercial gonflant à 51,3 milliards de dollars.

- Renault monte -

Sur le plan des valeurs, Renault gagnait 1,98% à 84,43 euros, renforcé par un bénéfice net en hausse de 19,7% à 3,54 milliards d'euros pour l'année 2016, sur fond de forte progression des volumes et de la rentabilité opérationnelle.

ArcelorMittal était dopé (+4,03% à 7,82 euros) par la publication d'un bénéfice net de 1,8 milliard de dollars en 2016, contre une perte nette de 7,9 milliards l'année précédente.

L'Oréal perdait 2,30% à 170,00 euros, pénalisé par la publication d'un bénéfice net en repli en 2016, en raison notamment de ses dépréciations d'actifs passées au deuxième trimestre.

Kering était poussé (+3,90% à 233,15 euros) par l'annonce d'une année 2016 record avec un bénéfice net en hausse de 16,9% à 813,5 millions d'euros.

A l'inverse, le secteur bancaire pesait sur la cote, à l'image de Crédit Agricole (-0,35% à 11,42 euros), BNP Paribas (-1,76% à 55,69 euros), ou encore Société Générale (-2,78% à 42,50 euros).

Aperam était soutenu (+3,47% à 48,58 euros) par un bénéfice net en hausse de 24% en 2016, à 214 millions de dollars, un niveau record depuis la création du groupe en 2011.

Amundi prenait 6,99% à 55,72 euros après avoir enregistré en 2016 un bénéfice net en hausse de 7,7%, à 568 millions d'euros, grâce notamment à une collecte supérieure à ses objectifs.

Natixis affichait une hausse (+2,01% à 5,43 euros) grâce à un bénéfice net en progression de 2% en 2016 à 1,4 milliard d'euros.

Lagardère gagnait 3,45% à 24,32 euros après avoir réalisé en 2016 un chiffre d'affaires en hausse de 2,7%, à 7,391 milliards d'euros, et relevé ses perspectives de hausse du résultat d'exploitation.

Euro Disney s'envolait (+65% à 1,98 euro) après que sa maison-mère a annoncé vouloir racheter la part du capital d'Euro Disney qu'elle ne détient pas encore au prix de deux euros l'unité.

Euler Hermes reculait de 0,94% à 82,90 euros, pénalisé par un bénéfice net en recul de 5,1% en 2016, à 287 millions d'euros.

Ubisoft était dopé (+3,55% à 32,06 euros) par le relèvement de son objectif de rentabilité.

Lectra était bien orienté (+3,01% à 18,49 euros) grâce à la publication d'un chiffre d'affaires et des bénéfices en hausse, conformes à ses objectifs.

Tarkett gagnait 5,90% à 38,57 euros, aidé par un bénéfice net 2016 en hausse de 42% à 119 millions d'euros.

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