Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris était en petite progression mercredi à la mi-séance (+0,14%), le marché hésitant à prendre une franche tendance avant la conférence de presse très attendue du président élu américain Donald Trump.

A 12H06 (11H06 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 6,82 points à 4.895,05 points dans un volume d'échanges de 1,05 milliard d'euros. La veille, il avait fini stable (+0,01%).

La cote Parisienne a ouvert en hausse avant de marquer le pas, puis elle est revenue dans le vert en cours de matinée, se rapprochant doucement du cap symbolique des 4.900 points.

"Le moment fort de la séance sera la première conférence de presse (depuis son élection, NDLR) qu'accordera le président élu Trump depuis New York", note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Les propos de Donald Trump, en fin d'après-midi, seront étudiés de près par les marchés, à la recherche d'indications sur son programme économique alors que le républicain a promis un plan de relance budgétaire susceptible notamment de relancer l'inflation.

"On a pu constater ces derniers jours une fébrilité grandissante de la part des investisseurs quant à la politique économique que pourrait mener le nouveau locataire de la Maison Blanche", estime M. Dembik.

En attendant d'en savoir plus, les investisseurs avaient quelques indicateurs à scruter.

Au Royaume-Uni, la production industrielle est repartie en novembre, avec un rebond de 2,1% sur un mois. Le déficit commercial s'est quant à lui fortement creusé en novembre, sous l'effet d'une hausse des importations.

En zone euro, la reprise économique devrait se poursuivre à un rythme "modéré" au premier semestre 2017, sur fond de "croissance robuste" de la consommation privée.

En Espagne, la production industrielle a bondi de 3,2% en novembre sur un an, tirée par l'énergie et les biens de consommation durables.

Enfin, les stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis seront connus en cours de séance.

Sur le front des valeurs, PSA était en hausse (+2,84% à 17,18 euros), soutenu par la publication de ses ventes mondiales en hausse de 5,8% en 2016, une croissance due à la réintégration dans les comptes des véhicules fabriqués en Iran sous licence Peugeot.

Bouygues progressait (+0,66% à 34,10 euros), après un contrat de plus de 1,7 milliard d'euros décroché par Bouygues Construction auprès d'EDF pour la construction des bâtiments qui abriteront les deux réacteurs nucléaires de technologie EPR d'Hinkley Point au Royaume-Uni.

Engie lâchait 3,23% à 11,55 euros après que l'Etat français a annoncé avoir cédé 100 millions d'actions du groupe, représentant 4,1% de son capital.

SEB souffrait (-6,15% à 119,10 euros) de l'abaissement de sa recommandation à "neutre" par Main First Bank AG, tout comme CGG (-4,83% à 11,42 euros), dont la recommandation a été abaissée à "vendre" par Portzamparc.

TF1 reculait aussi de 0,81% à 9,62 euros, fragilisé par un abaissement de sa recommandation de "pondérer" à "sous-pondérer" par Morgan Stanley.

EDF baissait (-2,56% à 8,79 euros). L'électricien a annoncé la mise en route de nouveaux projets de parcs éoliens et d'énergie solaire aux Etats-Unis.

Suez était mal orienté (-0,44% à 13,69 euros) après l'annonce de son entrée au capital de Rubicon Global, groupe américain spécialisé dans la gestion et le recyclage des déchets parfois surnommé le "Uber des déchets".

Airbus était en petite hausse (+0,11% à 65,27%) après avoir déclaré qu'il a livré 688 avions en 2016, soit 18 de plus que ses objectifs.

Cegid était dopé (+4,83% à 64,49 euros) par l'annonce qu'il s'attend à une nouvelle progression de sa rentabilité courante.

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