Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris progressait modestement (+0,22%) jeudi matin, retrouvant un peu d'entrain après sa baisse de la veille et avant les deux grands rendez-vous du jour: la réunion de la BCE et la possible déclaration d'indépendance de la Catalogne.

A 09H40 (07H40 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 11,63 points à 5.386,52 points. La veille, l'indice avait fini en léger repli de 0,37%.

"Les deux grands rendez-vous de la journée seront la nouvelle réunion du Parlement en Catalogne afin de choisir la marche à suivre suite à l'activation de l'article 155 par Madrid et la BCE qui va faire un pas supplémentaire afin de réduire son biais ultra-accommodant", a résumé dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Au comble de la tension, la Catalogne était sur le point de déclarer son indépendance jeudi, avec des conséquences incalculables, avant même que le Sénat à Madrid n'entérine la mise sous tutelle de cette région espagnole, prévue a priori vendredi.

Reste que "le risque politique lié à la Catalogne a un effet proche de zéro sur le marché et ne devrait même pas être un sujet pour la BCE lors de sa réunion", a estimé M. Dembik.

Réuni à Francfort ce jeudi, le conseil des gouverneurs doit discuter de la baisse d'intensité de son ambitieux programme mené depuis 2015, mêlant taux d'intérêt au plus bas et rachats de dette publique et privée pour injecter des liquidités dans le circuit monétaire.

"La question immédiate qu'il reste à trancher est de savoir si le programme de rachats d'actifs va être porté à 30 ou à 40 milliards d'euros par mois, comme évoqué dans les salles de marché", a souligné M. Dembik.

Avant la réunion, les investisseurs prendront connaissance des crédits alloués par la BCE au secteur privé et de la croissance de la masse monétaire M3 en zone euro.

Le moral des consommateurs allemands devrait pour sa part légèrement baisser en novembre sur fond de regain de crainte d'inflation, mais va rester à un haut niveau, selon l'étude mensuelle de l'institut GfK publiée jeudi.

Aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage et les promesses de vente de logements pour septembre sont également à l'agenda.

"Enfin, signalons que les publications de résultats restent nombreuses de part et d'autre de l'Atlantique aujourd'hui", ont rappelé les stratégistes du courtier Aurel BGC.

Sur le front des valeurs, STMicroelectronics bondissait de 6,63% à 18,90 euros après avoir publié jeudi un bénéfice net multiplié par 3,3 au troisième trimestre, à 236 millions de dollars, et prédit une "amélioration sensible" des résultats pour l'ensemble de l'exercice.

TechnipFMC montait de 3,88% à 21,98 euros malgré un bénéfice net en chute de 63% au troisième trimestre en raison des difficultés de l'activité sous-marine, le groupe ayant par ailleurs revu à la hausse certaines de ses prévisions.

Orange prenait 1,07% à 13,71 euros alors que le groupe de télécoms a publié jeudi un chiffre d'affaires en très léger recul sur le troisième trimestre de son exercice, de 0,5% à 10,27 milliards d'euros, et a confirmé ses objectifs pour l'année en cours.

Ipsen reculait à l'inverse de 2,84% à 109,55 euros malgré un chiffre d'affaires au troisième trimestre de 470,1 millions d'euros, en augmentation de +20,4%, tiré comme les trimestres précédents par sa division de médecine de spécialité.

Ingenico Group s'enfonçait de 3,37% à 78,77 euros, lesté par un chiffre d'affaires jugé décevant au troisième trimestre, même s'il a progressé de 5%.

Scor lâchait de son côté 2,62% à 34,40 euros, plombé par une perte nette pour le troisième trimestre un peu plus forte qu'attendu en raison du poids de plusieurs catastrophes naturelles de grande ampleur survenues à la fin de l'été.

Mersen grimpait de 9,66% à 35,65 euros après que le groupe a relevé mercredi ses objectifs annuels de ventes et de marge opérationnelle, en publiant un chiffre d'affaires du troisième trimestre en nette hausse, à 198 millions d'euros.

Lisi décrochait en revanche de 7,17% à 40,57 euros. Le fabricant de fixations pour l'automobile et l'aéronautique a confirmé ses perspectives 2017 malgré un recul de l'activité de sa branche "aerospace" au troisième trimestre en raison des effets de stock sur le programme A350 d'Airbus.

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