Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales étaient teintées de rouge mardi, après une forte baisse pour les indices occidentaux lundi, tandis que l'euro continuait d'enfoncer ses plus bas depuis 2002, autant de signes du regain de crispations des investisseurs.

Les Bourses européennes ont ouvert en baisse après une de leur pire séance de l'été lundi: Francfort reculait de 0,33%, après une perte de 2,36% la veille, Paris de 0,46% et Londres de 0,57% vers 07H15 GMT. En Suisse, le SMI perdait 0,75%.

Wall Street a aussi brutalement décéléré lundi avec un repli entre 1,1% pour le Dow Jones et 3,55% pour l'indice technologique Nasdaq.

Cette tendance s'est répercutée en Asie, où Tokyo a perdu 1,19%, tandis que Hong Kong (-1,22%) et Shanghai (-0,09%) étaient aussi en baisse dans les derniers échanges.

Les signes de la nervosité des investisseurs se voyaient ailleurs que sur les actions, les valeurs refuges comme le dollar ou les emprunts des États étaient encore recherchées.

L'euro continuait d'enfoncer ses plus bas depuis 2002: vers 06H35 GMT, il est descendu à 0,9902 dollar pour un euro avant d'évoluer vers 0,9915 dollars vers 07H10 GMT (-0,29%).

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt à 10 ans américain se stabilisait juste en dessous des 3%, qu'il a dépassés pour la première fois depuis un mois lundi. Une légère baisse était observée en Europe, loin de compenser les hausses des dernières séances.

Après un été insouciant, où les acteurs du marché avaient "l'espoir que la rhétorique de la récession convaincrait la banque centrale américaine (Fed) d'arrêter de relever les taux", "ces paris ont disparu", relate Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.

La pression est de plus particulièrement forte en Europe, où le prix des matières premières, pétrole et gaz naturel, met sous haute tension le tissu économique.

Jusqu'ici résilients, les indicateurs d'activité avancés PMI, publiés mardi pour le mois d'août, devraient montrer un repli plus marqué pour la zone euro, notamment dans le secteur manufacturier.

Le même indicateur pour les États-Unis sera publié avant l'ouverture des marchés américains.

Le gaz garde sa dynamique

Le marché du gaz naturel européen de référence, le TTF néerlandais, restait tendu. Le cours progressait de 2,71% à 284 euros le mégawattheure vers 07H00 GMT.

Après un spectaculaire rétablissement lundi, où les cours avaient terminé proches de l'équilibre après avoir perdu près de 5% en séance, le prix du pétrole restait ferme. Le baril de Brent de mer du Nord à échéance octobre prenait 0,83% à 97,28 dollars. Le WTI américain pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 0,96% à 91,26 dollars vers 07H00 GMT.

Alors que les prix du pétrole ont sensiblement baissé cet été, le ministre saoudien de l'Énergie, Abdulaziz ben Salmane a déclaré lundi à l'agence Bloomberg que cette situation pourrait justifier une baisse de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Hino poursuit son dérapage boursier

Le titre du constructeur de camions et de bus Hino poursuivait sa descente aux enfers (-6,35%), après la révélation lundi de nouvelles irrégularités dans les tests de certains de ses moteurs, cette fois-ci concernant ses camions légers. Le cours a été presque divisé par deux depuis février.

Ces déboires ont aussi affecté Toyota (-1,97%), dont des camions légers fournis par sa filiale sont également concernés.

Le bitcoin avançait de 0,13% à 21.150 dollars.

afp/al