New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont fini bien orientées lundi, toujours portées par les signes croissants d'une reprise économique solide, même si des interrogations sur la pérennité des politiques monétaires ultra-accommodantes actuelles refaisaient dans le même temps surface.

Les places boursières européennes ont rebondi dès l'ouverture, et conservé par la suite leur humeur positive: Paris a fini en hausse de 0,61%, Francfort est monté de 0,66% et Milan de 1,15%. A Zurich, le SMI a gagné 0,88%

La Bourse de Londres est restée fermée ce lundi pour cause de jour férié, tout comme les places de Tokyo et Hong Kong.

A Wall Street, qui avait débuté dans le vert également, le tableau est resté plus mitigé: le Dow Jones a gagné 0,70% mais le Nasdaq s'est replié de 0,48% tandis que le S&P 500 s'est apprécié de 0,27%.

"C'est un marché prudemment haussier sans gros nuages à l'horizon, parce que la situation semble être en voie d'amélioration", a relevé auprès de l'AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Reste que, dans ce marché "qui anticipe beaucoup les choses", la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain en fin de semaine constituera un temps fort: "s'il est bien meilleur qu'attendu, le questionnement sur les achats d'actifs" des banques centrales sera réactivé, selon lui.

"Le débat sur l'inflation", qui a déjà agité les marchés en début d'année, "nourrit les craintes d'une réduction des achats d'actifs de la part de la Réserve fédérale", abonde de son côté Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance, même si la Fed assure que ce n'est pas encore à l'ordre du jour.

Pour l'heure, les taux d'emprunt se stabilisaient des deux côtés de l'Atlantique.

Les investisseurs ont également de nouveau entendu les propos rassurants sur l'inflation aux Etats-Unis de la part de la Banque centrale (Fed).

Le président de l'antenne new-yorkaise de la Fed John Williams a jugé qu'il était "important de ne pas surréagir à (la) volatilité des prix résultant des circonstances uniques de la pandémie".

Sur le plan sanitaire, au moment où l'UE propose d'ouvrir ses frontières aux voyageurs vaccinés à l'approche de l'été, et où la France et la Grèce déconfinent, l'épidémie flambe en Inde avec près de 20 millions de cas.

Concernant les vaccinations, le dispositif mondial Covax va disposer de 500 millions de doses du vaccin anti-Covid de Moderna, qui vient d'être homologué par l'OMS, tandis que l'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé lundi avoir entamé l'évaluation de l'utilisation chez les 12-15 ans du vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19.

Côté indicateurs, l'activité du secteur manufacturier français a poursuivi sa forte progression en avril, malgré un léger ralentissement de sa croissance.

Aux Etats-Unis en revanche, la croissance du secteur manufacturier a ralenti en avril, fortement contrainte par les difficultés d'approvisionnement en matières premières et pièces détachées, selon l'indice ISM des directeurs d'achat publié lundi.

Estée Lauder fait la grimace ___

Le groupe américain a perdu presque 8% à 288,93% dollars en dépit d'un bénéfice net par action ressorti au-dessus des prévisions au 3e trimestre de son exercice décalé. Son chiffre d'affaires a toutefois été inférieur aux attentes des analystes.

Siemens Healthineers en forme ___

La filiale santé du groupe allemand Siemens a profité (+1,98% à 48,42 euros) du relèvement lundi de ses prévisions de croissance pour l'année en cours.

Siemens a gagné pour sa part 1,46% à 140,84 euros.

L'auto avance ___

Les titres du secteur automobile ont continué de tirer parti de la remontée des valeurs cycliques à l'oeuvre depuis plusieurs séances: à Paris, Renault a progressé de 1,77% à 34,12 euros pour terminer en tête du CAC 40 tandis que Stellantis a gagné 1,59% à 14,03 euros.

A Francfort, BMW a pris 0,88% à 84,13 euros, Volkswagen est monté de 1,87% à 220,75 euros et Daimler a fini en hausse de 0,49% à 74,41 euros.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a pris 1,20% à 67,56 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour juin a gagné 1,42% à 64,49 dollars.

Vers 19H00 GMT, l'euro progressait de 0,37% face au billet vert, à 1,2065 dollar.

Le bitcoin grimpait de 1,41% à 57.848 dollars.

afp/rp