Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en baisse de 0,15% dans les premiers échanges vendredi, comme durant la majorité de la semaine, les actions souffrant de la remontée des taux d'intérêt avec le discours sévère répété depuis plusieurs jours par les banquiers centraux.

L'indice vedette CAC 40 reculait de 10,63 points à 7177,73 points vers 09H30. La veille, il avait progressé de 0,96%, sa seule séance de progression de la semaine. Sur les cinq séances, il cède 0,77%.

Sur le marché obligataire, le taux de l'emprunt français à 10 ans, qui fait référence, remontait à 2,80%, proche de son plus haut niveau depuis le 3 janvier.

Il y a "un début de prise de conscience collective des investisseurs que le pivot de la Fed (et plus généralement des banques centrales) ne sera pas déclenché tant que l'inflation ne sera pas vaincue", estime John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.

Durant toute la semaine, des responsables des banques centrales américaine et européenne ont multiplié les prises de parole, toutes pour souligner que le combat contre l'inflation était loin d'être terminé, contrairement aux anticipations des opérateurs de marché.

Les investisseurs ont pris connaissance durant la nuit de plusieurs indicateurs économiques chinois. Les données, "mitigées" pour les analystes de la Deutsche Bank, "mettent en évidence une reprise économique hésitante dans la deuxième économie mondiale" après la fin de la politique zéro-Covid.

L'Oréal encore record

Malgré la crise sanitaire en Chine et l'inflation, le géant des cosmétiques L'Oréal a annoncé jeudi de nouveaux résultats record pour 2022 et se dit "confiant" pour cette année, alors que le marché Chinois rouvre. "La quantité est bonne, mais la qualité ?", s'interrogent les analystes de RBC, prudents sur le titre. L'action restait stable (-0,08% à 378,45 euros), après avoir progressé dans les tout premiers échanges.

Euronext poursuit sa diversification

L'opérateur boursier paneuropéen Euronext a annoncé jeudi un chiffre d'affaires et un bénéfice net record pour l'année 2022. Il a aussi diversifié ses sources de revenus afin d'être moins dépendant de la volatilité des marchés. L'agence de notation S&P a par ailleurs relevé la note de l'entreprise à "BBB+". L'action reculait de 0,40% à 74,76 euros.

Aperam déçoit

Le producteur d'acier inox Aperam reculait de 5,61% à 34,31 euros, pire performance de l'indice élargi SBF 120, après la publication de ses résultats annuels, qui ont mis en évidence la baisse d'un tiers de son bénéfice. "Le déstockage et les craintes de récession ont affecté la demande, tandis que l'inflation des coûts et les effets de valorisation ont pesé sur les résultats. Nous pensons avoir franchi le creux de la vague cyclique", a souligné le patron du groupe Timoteo di Maulo.

afp/ck