La correction l'emporte clairement cet après-midi, la bonne nouvelle des ventes de détails aux Etats-Unis ne parvenant pas à faire oublier une atmosphère économique morose après les chiffres ternes de la croissance en Europe ce matin.

Ainsi, alors que Wall Street a ouvert sur une perte de 1,4%, le CAC40 abandonne 1% à 3583 points bien que l'Eurostoxx50 ne cède que 0,4%.

Si la croissance de la France s'est accélérée à 0,6%, cette progression est en bonne partie liée aux variations de stocks et à la consommation des ménages, alors que l'investissement des entreprises et la balance commerciale se sont dégradés.

Plus largement, le PIB de la zone euro et celui de l'UE n'ont augmenté que de 0,1%, plombés en partie par les performances de l'Allemagne, dont le PIB a stagné, avoir augmenté deux trimestres précédents. Autre nouvelle peu reluisante, la production industrielle a diminué de 1,7% dans la zone euro en décembre.

Les marchés souffrent aussi de la décision par la Banque Populaire de Chine de relever son taux de réserves obligatoires à destination des banques qui tend à éclipser la hausse de 0,5%, soit plus que prévu, des ventes au détail aux Etats-Unis en janvier (+0,6% hors automobile).

Les investisseurs doivent encore prendre connaissance des stocks des entreprises de décembre et des stocks pétroliers de la semaine dernière, deux statistiques dont la publication a été retardée pour cause d'aléas climatiques. Sans oublier l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour février, attendu en petite hausse vers 75.

Sur le CAC40, Michelin décroche de 2,7% à 50,6 euros dans le sillage des résultats annuels du fabricant de pneumatiques, avec un bénéfice net de 104 millions d'euros, en baisse de 71% notamment du fait d'importantes charges de restructuration.

Mais c'est l'ensemble des valeurs automobiles qui souffre ce vendredi, avec des pertes de 5,1% à 29,4 euros pour Renault et de 5% à 19,4 euros pour Peugeot.

Saint Gobain qui compte également parmi les fournisseurs des constructeurs automobiles, lâche 4,2% à 31,2 euros alors que Morgan Stanley a dégradé sa recommandation à 'sous-pondérer' contre 'pondérer en ligne', avec un nouvel objectif de cours de 36,9 euros.

Parmi les rescapés du jour, on note la progression de l'ensemble des valeurs défensives avec par exemple sanofi-aventis (+0,8% à 52,9 euros) et Essilor (+1,3% à 43 euros).

Hors CAC, SES gagne 3,7% à 16,5 euros, profitant d'un résultat net de 476,5 millions d'euros au titre de 2009, soit une progression de 23%, sous l'effet de la forte demande pour les capacités satellitaires.

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