Paris finit en hausse de 1,53%, à 3.363Pts, c'est à dire à 5Pts de ses plus hauts du jour et de sa meilleure du 27 octobre dernier (3.368Pts). Les scores sont quasi indentiques à Francfort, Milan et Madrid (soit +1,8%), Londres ne prend que 1,25%.

'L'appétit pour le risque est de retour !' peut-on lire ou entendre un peu partout.
'Avec des placement obligataires qui ne rapportent rien, il n'y a pas d'autre choix que d'acheter des actions': ce même raisonnement a été répété en boucle au début des années 90 au Japon... mais en l'absence de croissance et malgré des injections massives de liquidités à taux zéro, Tokyo n'a cessé de perdre du terrain jusqu'en 1998.

La vision des marchés demeure donc très mécaniste: même si la conjoncture n'est pas bonne (la FED le repète assez), les problèmes structurels pas réglés (seule la BCE sauve la situation en 'achetant du temps')... il faut 'ramasser des actions' parce qu'il faut bien faire quelque chose de l'argent.
Mais alors, pourquoi y a t-il autant d'argent disponible pour acheter des actions et si peu pour relancer l'économie réelle, le seul vecteur d'accroissement de la richesse?

Mais cette question ne perturbe guère Wall Street: avec +0,3%, le Dow Jones égalait vers 15H45 son zénith de l'année 2011 (soit un score de 12.810 inscrit début mai): ce record fut établi bien avant que la crise des dettes souveraine ne prennent les proportions que l'on sait et que la croissance ne fléchisse nettement dans tous les pays développés.

Mais comme la FED promet toujours plus d'argent gratuit jusqu'en 2014(sans oublier l'anticipation d'un 'QE3' que prônent plusieurs adjoints de Ben Bernanke) et parie que l'inflation restera contenue à moins de 2%, la tentation de grimper sans la moindre retenue s'explique aisément.

Sauf que la chute du Dollar de -2% depuis lundi (à 1,3160E) et l'envolée de +5% de l'or dans l'intervalle (il teste 1.730$) démontrent que beaucoup d'opérateurs craignent de voir l'inflation dépasser de beaucoup l'objectif de la FED... ce qui risque de mettre la Chine en grande difficulté et de torpiller la consommation aux USA car les salaires stagnent depuis 4 ans aux Etats Unis.

Les investisseurs sont rassurés de voir les taux longs italiens refluer sous le seuil symbolique des 6% mais pour autant, le dossier grec n'est pas réglé, le Portugal se retrouve en fâcheuse posture, l'Irlande est à bout de souffle.

'Les avancées réelles se font toujours attendre mais elles arriveront peut-être lors du sommet européen du 30 janvier', indique pour sa part Barclays Bourse.

La hausse initiale de Wall Street a été soutenue par la hausse de +3% des commandes de biens durables pour décembre (le consensus attendait +2,4%).

Le petit pullback qui se dessine résulte d'une déception concernant les ventes de logements neufs qui ont reculé en septembre après 6 hausses consécutives (mais décembre n'est pas un mois très significatif).

Déception aussi avec les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage sont ressorties en hausse (+22.000 à 377.000) mais les analystes estiment que l'impact de cet indicateur sur l'orientation des marchés devrait être faible.

'Les investisseurs restent dans l'attente de la publication du PIB américain, demain, pour mieux juger de la solidité de la croissance américaine', précisent-ils.

Par ailleurs, les ventes de logements neufs de décembre, pour lesquelles le consensus table sur 320.000, seront dévoilées à 16h00, de même que l'indicateur avancé du Conference Board pour le même mois, attendu en progression de 0,7%.

Sur le front des valeurs, le titre Carrefour garde la tête du CAC, s'adjugeant 7,5%, alors que Lars Olofsson, PDG du groupe de distribution, pourrait céder sa place très prochainement à Georges Plassat, selon le mensuel Linéaires.
Peugeot et Renault gagnaient +3,6%, Accor et Alstom +4 et +4,4%, Lafarge +4,7% .
Hors CAC40, Aperam s'envolait de +6%, Arcelor Mittal de +3%.

Plastic Omnium gagne 6,5% après la publication d'un chiffre d'affaires annuel en hausse de presque 30% à 4,2 milliards d'euros, son équipe de management s'étant en outre montrée confiante sur une progression des résultats 2011.




Copyright (c) 2012 CercleFinance.com. Tous droits réservés.