Paris avait clôturé pratiquement au plus haut mardi, c'est l'inverse aujourd'hui avec un recul du CAC40 (-0,2%) et un score qui coïncide précisément avec les plus bas du jour (à 3.920Pts).

Cela ne signifie rien de particulier sinon que le marché est totalement sous contrôle des logiciels de gestion algorithmiques (le but poursuivi pouvant être l'écrasement de la volatilité).
Qu'il n'y ait eu aucune statistique ni aucun motif sérieux pour justifier 50Pts de hausse en 48H, ou que les indices stagnent après des chiffres US décevants, cela importe peu: les indices ne sont plus arrimés à la l'actualité du jour depuis bien, longtemps.

La révision à la hausse du produit intérieur brut (PIB) dévoilé par le département du Commerce à 14H30 n'a même pas provoqué la moindre 'vaguelette'.

Le PIB US est ressorti en hausse de 2,6% contre +2,5% en estimation précédente alors que les économistes s'attendaient à une révision plus significative, vers 2,7% ou 2,8%.
Les reventes de logements anciens ont rebondi de 5,6% le mois dernier à 4,68 millions d'unités sur une base annualisée (selon les chiffres de la NAR), conformément aux attentes des économistes qui anticipaient une hausse vers 4,7 millions.

Aucune réaction de Wall Street (en hausse monolithique de 0,15%), pas davantage du marché des changes avec un Dollar qui demeure aussi ferme que ce matin à 1,3090E.
Côté valeurs, pas difficile de deviner le tiercé des plus fortes hausses puisqu'il s'agit toujours des mêmes programmes d'achat informatisés qui prévalent depuis le 1er janvier: LVMH est resté dans le tiercé de tête du CAC40, avec un gain de 1,8% (après un pic à 129E, nouveau record absolu).

Le groupe de luxe a annoncé hier soir avoir franchi en hausse le seuil des 20% du capital d'Hermès (+2,3% à 160,3 euros), ce qui montre que son appétit reste ' bien intact ' d'après les analystes.
Sur le podium du jour, Technip grimpe de +1,95% (son concurrent CGG Veritas a pris +4,9%), Renault de +1,3%: comme par hasard, ce sont les vedettes des 6 derniers mois !

Sanofi-Aventis progresse de 0,6% alors que sa cible américaine Genzyme se montrerait disposée à discuter prix et autres problématiques, après plusieurs mois d'opposition contre l'offre publique d'achat du français, selon le Wall Street Journal.

A l'inverse, EDF abandonnait 0,2%, alors que son comité d'entreprise aurait décidé de s'imposer un plan de rigueur drastique, selon Les Echos, précisant que cet organe a enregistré une perte proche de 90 millions d'euros cette année, après 33 millions d'euros de déficit l'an passé.
Alcatel-Lucent, un des moins bons performers de l'année, chute également par un curieux hasard de -3,7%... et les bancaires font preuve de lourdeur avec Sté Générale (-1,4%).

Hors CAC, Ingénico demeure très volatile avec une perte de -4% après avoir souligné dans la soirée d'hier qu'aucune offre ferme n'avait été déposée sur son capital.

Enfin, après un début de séance en fanfare, Poweo ne progressait plus que de 1,5% après avoir décidé d'adapter son modèle en se désengageant des activités de production afin d'assurer sa continuité d'exploitation.

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