La bourse de Paris affiche un recul de près de 0,5% ce matin, et retombe au contact des 6850 points, notamment pénalisée par le lourd recul de Sanofi qui cède 15% après la publication de ses résultats (voir plus bas).

La réunion de la BCE tenue hier s'est soldée sans surprise par un premier 'statu quo' en 16 mois, mettant ainsi fin au cycle de relèvement des taux le plus rapide menée dans l'histoire de l'institution.

'La BCE est actuellement en pilotage automatique en ce qui concerne ses taux d'intérêt', estime Konstantin Veit, gérant de portefeuille chez PIMCO.

'Alors qu'elle pourrait encore les augmenter, l'attention s'est déplacée vers la durée probable des taux à leur pic', ajoute le professionnel.

'Nous pensons que les risques restent orientés vers des réductions de taux un peu plus tardives par rapport aux attentes actuelles du marché', poursuit-il.

D'après le gérant, un nouveau ralentissement de l'économie et une certaine faiblesse du marché du travail vont être nécessaires afin que l'inflation se normalise pleinement et revienne à l'objectif de 2%.

Certains analystes ont réagi avec plus de circonspection aux annonces de la banque centrale européenne.

'Christine Lagarde a déclaré que 'le fait de faire une pause ne veut pas dire que nous ne remonterons pas à nouveau', soulignent ainsi les équipes de CPR AM.

Aux Etats-Unis, la solidité des dernières données économiques suggère que le resserrement de la politique monétaire orchestré par la Fed n'est pas encore sur le point de toucher à sa fin.

Dans ce contexte, les investisseurs suivront avec beaucoup d'attention, cet après-midi, les chiffres des revenus et dépenses des ménages américains pour le mois de septembre, une statistique qui inclut l'indice PCE des prix, la mesure de l'inflation privilégiée de la Réserve fédérale américaine.

Hors alimentation et énergie, ce dernier devrait marquer le pas en ressortant en hausse de 0,3% sur le mois, contre +0,4% au mois d'août.

Sur le marché des emprunts d'Etat, le rendement à dix ans américain se stabilise autour de 4,85%, s'éloignant du pic à plus de 5% touché lundi, ce qui offre une petite bouffée d'oxygène aux marchés d'actions.

Cette dernière séance de la semaine est et sera encore ponctuée par une salve de résultats trimestriels des deux côtés de l'Atlantique, dont ceux d'Air France-KLM, Equinor, Safran, Sanofi, ExxonMobil ou encore Chevron.

Hier soir, Amazon a fait état d'un triplement de son bénéfice net au troisième trimestre à la faveur de ventes robustes, ce qui valait à son titre de progresser de plus de 5% en cotations après-Bourse.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Sanofi a donc publié un BNPA des activités de 2,55 euros au titre du troisième trimestre 2023, en baisse de 11,5% à données publiées et de 2,1% à TCC (taux de changes constants), intégrant la perte d'exclusivité d'Aubagio.
A 11,96 milliards d'euros, le chiffre d'affaires du géant français de la santé a reculé de 4,1% à données publiées, mais augmenté de 3,2% à TCC,

Air France-KLM a publié un résultat net de 0,9 milliard d'euros sur son troisième trimestre 2023, en hausse de 0,5 milliard par rapport à l'année dernière, et une marge d'exploitation améliorée de 2,9 points à 15,5%, 'portée par une forte demande estivale '.

Safran anonnce un chiffre d'affaires ajusté du troisième trimestre 2023 en hausse de 20,1% à 5,82 milliards d'euros, et de 25,9% sur une base organique, portant le cumul sur les neuf premiers mois de l'année à près de 16,8 milliards.

Sopra Steria fait part d'un chiffre d'affaires du troisième trimestre 2023 de près de 1,35 milliard d'euros, en croissance de 10,6% dont 4% en organique, avec une activité dynamique dans la défense, l'aéronautique, le secteur public et les transports.

Enfin, Rémy Cointreau abaisse ses objectifs 2023-24, prévoyant désormais un chiffre d'affaires en recul compris entre -15 et -20% en organique (contre stable précédemment) et une marge opérationnelle courante en 'baisse maîtrisée en organique' (contre stable précédemment).

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