En cette journée des quatre sorcières, la Bourse de Paris se maintient dans le rouge, les annonces du sommet européen et des indicateurs économiques positifs ayant échoué à soutenir le moral des investisseurs.

Vers 16h20, l'indice CAC40 cède ainsi 0,3% à 3.877 points, après avoir évolué dans le vert une bonne partie de la matinée. Une tendance déprimée que l'on retrouve à Londres (-0,1%), à Francfort et à Wall Street (-0,3%).

L'effet bénéfique du sommet européen n'aura pas tenu longtemps. Bien sûr, les dirigeants des pays de l'Union européenne ont décidé de pérenniser le mécanisme actuel de soutien des États en difficulté et affiché une volonté commune de protéger l'euro.

Pourtant, plusieurs questions sont restées en suspend : rien sur les restructurations de dette souveraine, ni sur l'augmentation du FESF ou la création d'euro-bonds. Des avancées sur ces sujets apparaissent pourtant urgentes et Moody's s'est une nouvelle fois chargée de le rappeler en dégradant la note de la dette souveraine irlandaise de cinq crans.

Sans parler du problème structurel du manque de coordination budgétaire entre des pays 'aux disparités économiques et financières aussi criantes que l'Allemagne et certains pays d'Europe du Sud ', comme expliquait le mois dernier, KBL Richelieu Gestion.

Dans ce contexte, la hausse continue de l'indice du climat des affaires allemand Ifo et les enquêtes de conjoncture favorablement orientées en France passent globalement inaperçues aux yeux des investisseurs. Conforme aux attentes du marché, la hausse de 1,1% des indicateurs avancés américains en novembre n'a pas non plus suscité d'enthousiasme.

Du côté des valeurs à suivre, Capgemini s'affiche dans le peloton de tête du CAC40 (+2,1% à 34,9 euros), dans le sillage d'Oracle qui a fait part jeudi soir de résultats trimestriels meilleurs que prévu. De même, Atos Origin grimpe de 2,5% à 39,5 euros sur le SBF120.

EDF cède 0,1% à 31,8 euros, après avoir annoncé que la durée d'exploitation des deux centrales nucléaires britanniques de Heysham 1 et Hartlepool a été prolongée de 5 ans.

Total progresse également de 0,2% à 40 euros. Le géant pétrolier a signé un accord pour acquérir une participation supplémentaire de 7,5% dans le projet GLNG, en Australie, et des accords avec Suncor Energy pour trois projets dans la province canadienne de l'Alberta.

À l'inverse, Sanofi-Aventis abandonne 1% à 48,7 euros, après avoir annoncé la signature d'un accord mondial avec l'allemand Merck KGaA, en vue de mener de recherches sur de nouvelles associations anticancéreuses.

Hors CAC, Legrand (+1,5% à 31,6 euros), Rexel (+0,6% à 16,3 euros) et Schneider (+0,3% à 116,2 euros) profitent d'une note favorable de Nomura consacrée aux fournisseurs français de biens d'investissements.

Ingenico est suspendu de cotation. Le groupe a reçu une proposition d'offre publique d'achat mardi dernier, à un prix de 28 euros par action en numéraire. Parmi les noms qui circulent au sujet d'un offreur possible figure celui de l'éditeur britannique de logiciels de gestion Sage.

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