La bourse de Paris vient de reprendre 0,8 sur les -1% afichés ce matin, s'équilibrant autour des 6.900 points.
Wall Street rouvre sur une note hésitante à négative avec -0,35% sur le S&P500, -0,85% sur le Nasdaq.

Si queques rachats à bon compte s'opère, le CAC40 (-0,2%) souffre encore de lourds dégagemens sur Teleperformance (-10%), BNP Paribas (-3%) et Kering (-2,3%).

Les acheteurs se sont enhardis sur ST-Micro (+5%) puiis Carrefour et Danone (+3,5% à +4%) suite au communiqué de politique monétaire de la BCE, lequel valide sans surprise le scénario du maintien des taux.
Les marchés n'attendaient pas de 'révélation' lors de la traditionnelle conférence de presse de la présidente de l'institution, Christine Lagarde, Les investisseurs espèraient toutefois que la banque centrale saurait calmer la nervosité ambiante déclenchée par les récentes turbulences sur le compartiment obligataire.
'Suite aux récentes publications économiques, nous estimons que la Banque centrale européenne (BCE) dispose désormais d'arguments suffisants pour appuyer l'idée d'une pause dans son cycle de hausse des taux d'intérêts', renchérissent les stratèges de Natixis IM Solutions, qui reconnaissent que l'économie de la zone euro 'multiplie les signaux de faiblesse'.

La cote reste par ailleurs animée par une avalanche de publications de résultats à Paris et dans le reste de l'Europe, avec les chiffres de BNP Paribas, Danone, Mercedes-Benz ou encore STMicroelectronics.

Au-delà de l'actualité des entreprises et de la BCE, un des temps forts de cette séance, ce fut la publication à 14h30 de la première estimation du produit intérieur brut (PIB) pour les Etats-Unis au troisième trimestre.

La croissance du PIB des Etats-Unis 'affole les compteurs' pour le troisième trimestre 2023 avec une progression qui ressort à 4,9% en rythme annualisé (contre 3,8 à 4% anticipé par la communauté financière après +2,1% en définitif au 2éme trimestre).
Le Département du Commerce qui publie le PIB l'investissement précise que le 'boom' apparent reflète le gonflement des stocks, alors que les importations, qui sont une soustraction dans le calcul du PIB, ont augmenté.

Autre variable très surveillée, l'indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) a augmenté de 2,9%, après 2,5% au deuxième trimestre. Si l'on exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie, il s'est accru de 2,4%, contre une hausse de 3,7% précédemment.

Autre 'bonne surprise', les commandes de biens durables ont augmenté plus que prévu en septembre selon le Département du Commerce aux Etats-Unis, après 2 mois de repli consécutifs, témoignant du dynamisme des dépenses des entreprises.
Ces commandes ont rebondi de 4,7% le mois dernier (contre +1,5% attendu), après un repli de 0,1% en août et une chute de 5,6% en juillet, a annoncé jeudi le Département du Commerce.
Les commandes de biens durables hors aéronautique, considérées comme un bon indicateur des projets d'investissements des entreprises, ont augmenté de 0,5%, contre un consensus de 0,3%.

Le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis a augmenté de 10.000 la semaine du 16 octobre, ressortant ainsi à 210 000 contre 200 000 la semaine précédente (chiffre révisé par rapport aux 198 000 initialement annoncés), selon le Département du Travail.

Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 63 000 pour s'établir à 1 790 000 lors de la semaine du 2 octobre, soit la période disponible la plus récente pour cette statistique.
Les T-Bonds US ne réagissent pas de façon tranchée, et c'est même la détente qui l'emporte (-4Pts de base à 4,915%) car la hausse du PIB est à relativiser du fait de 'biais techniques' qui gonflent le score global.

Les marchés obligataires se redressent peut-être du fait d'une situation qui se tend sérieusement au Proche-Orient après une série de frappes israéliennes massives menées hier sur la bande de Gaza.

Le billet vert en profite sur le marché des changes, l'euro accentue son repli face au dollar (-0,15%), non loin de 1,0550$/euro.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Danone indique attendre désormais pour l'année en cours une croissance du chiffre d'affaires entre +6% et +7% en données comparables, contre +4% et +6% précédemment, avec une amélioration modérée de la marge opérationnelle courante confirmée.

Atos (+10%) annonce un chiffre d'affaires du troisième trimestre 2023 de 2,59 milliards d'euros, en baisse de 8,1% en données publiées par rapport à la même période en 2022, dont une diminution en organique de 3%.

L'opérateur de satellites Eutelsat annonce un chiffre d'affaires au titre de son premier trimestre 2023-24 (clos fin septembre) de 274 millions d'euros, en baisse de 4,7% sur une base publiée et de 0,8% sur une base comparable.

TotalEnergies a vu son résultat net ajusté diminuer de 35% à 6,5 milliards de dollars sur le troisième trimestre, là où le consensus visait 6,2 milliards, pour un Ebitda ajusté de 13,1 milliards de dollars, en recul de 33%.

Enfin, Schneider Electric publie un chiffre d'affaires du troisième trimestre 2023 de 8 789 millions d'euros, en croissance organique de +11,5 % et en croissance publiée de +0,1 %. Le Groupe réaffirme son objectif financier 2023: il vise une croissance organique de l'EBITA ajusté 2023 comprise entre +18 % et +23 %.

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