Le CAC40 remonte en fin de séance vers les 6.100, il ne cède plus que -1,2% contre -2,6% à 6.018 ce lundi matin vers 10h15.

La semaine avait bien mal commence sur l'ensemble des autres places de la planète, en réaction à l'aggravation de la crise de l'énergie et à ses possibles répercussions sur l'économie européenne.

L'Euro-Stoxx50 reste lourd avec -1,5%, dans le sillage de Francfort avec -2,1%: les scores ne vont plus évoluer car Wall Street et clos ce 5 septembre.

C'est Londres qui s'en tire le mieux avec un gain de +0,1%: l'actuelle ministre des affaires étrangères britannique, Liz Truss, a en effet été élue ce lundi pour devenir la nouvelle première ministre du Royaume-Uni en remplacement de Boris Johnson, une nouvelle qui semble rassurer la 'City' (Liz Truss a promis de 'casser les grèves' qui paralyse une partie de l'économie britannique).

Mais le 'fait du jour' le plus commenté, c'est la décision du géant du gaz russe Gazprom qui avait indiqué vendredi soir, après la clôture des marchés européens, qu'il ne prévoyait plus de redémarrer comme prévu le gazoduc Nord Stream 1, après plusieurs jours de travaux de maintenance (un compresseur 'subit des fuites', celui destiné à le remplacer reste bloqué au canada).

L'annonce est venue raviver le spectre d'une pénurie d'énergie en Europe, renforçant le scénario d'une entrée en récession et remettant en cause la capacité des dirigeants européens à trouver une réponse crédible à la crise.

'Les derniers développements de cette affaire sont susceptibles d'entraîner une destruction supplémentaire de la demande et de mettre les politiciens dans une situation délicate à l'approche de l'hiver', réagit-on chez RBC.

Sur le marché des changes, l'aggravation de la crise énergétique pèse lourdement sur l'euro, qui se traite désormais sous la barre de 0,99 face au dollar (nouveau plancher à 0,9880), une première en près de 20 ans.

Les inquiétudes entourant l'évolution de la situation avaient déjà amené Wall Street à céder du terrain vendredi soir. Le Dow Jones avait reculé de près de 1,1% et le Nasdaq Composite avait fini sur un repli de 1,3%.

Le recul des places asiatiques ce lundi n'a fait qu'ajouter à l'incertitude ambiante, puisque les marchés ne pourront pas se raccrocher à l'évolution de Wall Street, qui restera fermée aujourd'hui pour le jour férié de 'Labor Day'.

La tendance semble désormais être devenue très instable, en témoigne l'indice de volatilité VIX du CBOE, désormais bien ancré au-dessus de la barre des 25 points.

Relativement optimistes la semaine passée suite à l'annonce des pays du G7 de leur volonté de plafonner les prix du pétrole, les investisseurs sont désormais prudents quant à l'issue de la crise.

Le retour de certains investisseurs sur les Treasuries américains, qui jouissent de leur statut de valeur refuge en période de crise, illustre bien la frilosité des marchés.

La baisse de l'obligataire est d'ailleurs au rendez-vous ce lundi en Europe, à 72H d'un probable relèvement de 75Pts de base du taux directeur par la BCE.

Nos OAT se dégradent de 2Pts à 2,170%, les Bunds affichent le même écart à 1,5420%, les BTP italiens décrochent avec +10Pts à 3,932%, les 4,000% se rapprochent (3,9830% en séance), le 'spread' s'aggrave à près de +240Pts face au Bund.

Pas de cotations naturellement sur les T-Bonds à W-Street (les 'futures' sont inchangés vers 3,19%).

Dans ces conditions, les intervenants vont se montrer très attentifs aux indicateurs économiques avant la réunion de la BCE, qui devrait relever ses taux d'au moins 50 points de base à l'issue de sa réunion de jeudi.

Ce lundi, les opérateurs se sont penchés en particulier sur les indices d'activité PMI dans le secteur européen des services, ainsi que sur les derniers chiffres des ventes de détail en zone euro.

Ces dernières ont augmenté de 0,3% dans la zone euro et dans l'UE, selon Eurostat. En juin, il avait baissé de 1% dans les deux zones par rapport à mai.

L'indice PMI S&P Global composite signale une nouvelle contraction de -1Pt de l'activité globale de la zone euro, qui, bien que demeurant modérée, s'est accentuée par rapport au mois précédent: repli de 49,9 en juillet vers 48,9 en août.

En France, le PMI des 'services' recule vers 51,2 mais reste en territoire d'expansion.

Sur l'actualité des société, François Delattre, qui siégeait au conseil d'administration d'EDF depuis juin 2019 et dont le mandat courrait jusqu'en 2025, a décidé de se démettre de son mandat d'administrateur, a annoncé vendredi l'électricien français.

La succession du patron d'EDF, Mr JB Levy n'est toujours pas réglée, les candidats ne se bousculent pas pour administrer une société d'état où le véritable décisionnaire sera le gouvernement.

Les valeurs automobiles sont attaquées avec la nouvelle flambée des prix du gaz: Valéo et Faurecia perdent plus de 8%, Renault et Stellantis de -5% et -4,4% respectivement.

Sanofi a annoncé lundi que de nouvelles données sur Dupixent avaient permis de mettre en évidence un profil de sécurité et d'efficacité au long cours 'homogène' dans l'asthme pédiatrique.

Ces résultats, issus de la phase d'extension d'un essai de phase III, montrent que l'effet du médicament, administré en traitement d'entretien et en association avec d'autres antiasthmatiques, est resté homogène pendant une durée pouvant atteindre deux ans chez les enfants âgés de 6 à 11 ans présentant un asthme modéré à sévère avec signature inflammatoire de type 2.

Copyright (c) 2022 CercleFinance.com. Tous droits réservés.