Paris (+0,5%) a inversé la vapeur après avoir testé le palier déterminant des 3.700Pts... mais le CAC40 se situe franchement à la traîne par rapport à Francfort qui s'envole de +100Pts (+1,4%) à 6.800Pts. Il se rapproche de l'ex-support des 3.750Pts mais il reste encore pas mal de chemin à parcourir avant de refermer le 'gap' des 3.812Pts ouvert mardi matin.

L'Euro-Stoxx50 gagne +0,5% (tout comme Paris) alors que Wall Street devrait ouvrir sur une progression assez comparable après la parution d'une avalanche de statistiques US (jeudi étant férié aux Etats Unis, tous les chiffres prévus sont publiés avec 24H d'avance).

Le chômage hebdomadaire recule de -34.000 à 407.000, soit le plus faible cumul depuis juillet 2008 (beaucoup de recrutements temporaires ont eu lieu à quelques jours de 'Thanksgiving' dans le secteur marchand).

L'inflation reste à son plancher historique (+0,9% en rythme annuel) mais cela n'a pas dopé les dépenses de consommation qui n'ont progressé que de +0,4% au mois d'octobre (+0,3% en septembre) au lieu des 0,5% anticipés.
Les revenus des ménages américains a progressé de +0,5% (c'est plutôt une bonne surprise) mais c'est compensé par une chute surprise de -3,3% des commandes de biens durables (-2,7% hors transports) après un fort rebond de +5% en septembre.
Le Dollar accuse le coup et recule au contact des 1,34E après avoir retracé en début de matinée les 1,33 (ex-plancher de mars, ex zénith du 9 août dernier).
L'Euro est symétriquement soutenu par dans le bon indice Ifo du climat des affaires en Allemagne qui progresse pour la sixième fois consécutive en novembre, à 109,3 contre 107,6 en octobre (pratiquement son meilleur niveau historique depuis l'an 2000).

La crise des dettes souveraines en Europe n'est cependant pas éteinte, avec une Irlande mal en point (contestation politique et dégradation de notation par S&P de AA- à A) et un Portugal qui semble en prendre le chemin.

Partout, les mêmes causes (cures d'austérité drastiques) produisent les mêmes effets (impopularité record des gouvernements) et les mêmes inquiétudes économiques (croissance faible à venir... ou récession).

S'ajoutent à cela les bruits de botte en Corée, où la passe d'arme de la veille constitue un message -comme toujours brutal et cette fois-ci sanglant- qui s'adresse d'abord aux Etats Unis puis à la Chine et au Japon.
La Banque Centrale américaine (Fed) a également publié hier le compte-rendu de son comité de politique monétaire du 2 et 3 novembre dernier, marqué par l'annonce d'un nouveau programme de 'Quantitative Easing'.

' Sans surprise, la banque centrale a révisé à la baisse ses projections de croissance pour l'année prochaine, avec un taux de chômage qui serait durablement plus élevé ', explique Aurel BGC, qui souligne que 'plus de la moitié des membres du FOMC pensent qu'il faudra entre 5 et 6 ans pour que l'économie retrouve durablement son rythme de croissance de long terme et efface les stigmates de la crise'.

Ce fut aussi l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le très controversé ' quantitative easing ' et qui le restera : ' l'adoption du ' QE2 ' a été difficile et loin d'être unanime ' indique Aurel BGC, qui précise qu'il existe de nombreuses divergences entre les membres du FOMC.

Sur le front des statistiques, la journée n'est pas terminée avec à 15h55, la publication de la confiance des consommateurs du Michigan pour novembre (attendu à 69,5 contre 69,3), mais également à 16h, les ventes de logements neufs pour octobre (consensus : 312.000 contre 307.000) et enfin à 16h30 les stocks de pétrole hebdomadaire.

En attendant, à Paris, les valeurs bancaires pâtissent toujours de la situation irlandaise : -0,8% pour Natixis, -0,4% pour Société Générale, -0,3% pour Axa, et -0,1% pour BNP Paribas.

Michelin abandonne 0,7%, suite à une dégradation d'HSBC sur la valeur, Véolia perd -1% et Alstom, plus que jamais délaissé par les investisseurs, ferme la marche avec -1,3%.

En revanche, EADS s'adjuge 4,9% à 17,5 euros, profitant du récent affaiblissement de l'euro face au dollar (il revient juste au dessus de 1,34). Alcatel Lucent grimpe de +4,25% après avoir frôlé la barre des 2E sur des rumeurs invérifiables d'augmentation de capital.

Danone grappille 0,6% à 46,2 euros, après l'annonce de l'acquisition de YoCream, le leader des fabricants de 'frozen yogurt' (yaourt glacé) aux Etats-Unis.

Sur le SBF 120, Neopost bondit de 4,9% à 67,3 euros, alors que CA Cheuvreux a réitéré son opinion 'surperformance' sur le titre et relevé son objectif de cours de 68 à 76 euros.



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