Une nouvelle statistique consternante -liée au moral des ménages américains, en chute libre au mois de mars- vient une nouvelle fois provoquer un rebond surréaliste de Wall Street puis des places européennes: le CAC40 est repassé de -0,65% à +0,3% et termine au plus haut du jour... dans des volumes toujours aussi creux (2,4MdsE) qui démontrent qu'il n'y a pas de véritables acheteurs, si ce n'est ceux qui s'appliquent à arracher les cours à la hausse de manière volontariste.

Mercredi dernier, c'était un chiffre désastreux concernant l'activité immobilière qui avait fait bondir les indices US.

Plus les chiffres sont mauvais, plus l'actualité apparaît exempte de la moindre bonne nouvelle (dégradation de la dette du portugal et de la Grèce ce mardi par 'S&P'), plus certains opérateurs jugent inéluctable que le déluge de mauvaises nouvelles qui s'abat depuis le 11 mars aboutira à la prolongation du 'quantitative easing' de la FED... c'est à dire la fuite en avant dans l'usage de la planche à billet.

Le fait que le 'QE-1' et le 'QE-2' n'aient permis d'atteindre aucun des buts que la FED s'était fixée (relancer l'emploi et l'immobilier) ne serait pas un motif d'anticiper un changement de stratégie !

Un 'QE-3' provoquerait une nouvelle poussée inflationniste... mais comme le dérapage des prix du pétrole, des matières premières et des denrées aléomentaires s'est accompagnée d'une hausse symétrique des actions, Wall Street se prépare déjà au prochain rallye haussier du 'WTI', du maïs, du Dow jones et du Nasdaq (+0,75% contre -0,35% avant les stats US).

Le 'S&P' (+0,4%) n'avait même pas manifesté la moindre déception au moment de la publication d'un nouveau repli de -1% du prix des maisons individuelles janvier aux Etats-Unis.

L'indice S&P/Case-Shiller confirme l'atonie durable du marché immobilier:
les prix reculent dans les 20 premières agglomérations du pays après un repli comparable de 1% en décembre (6ème baisse consécutive).

Les villes de Minneapolis (-3,4%), Seattle (-2,4%) et San Francisco (-1,9%) sont celles dans lesquelles les prix ont le plus chuté.

Sur l'ensemble du mois de mars, le Dow Jones est désormais stable à 12.260Pts, après avoir abandonné jusqu'à -5% les 15 et 16 mars dernier et il gagne près de 6% depuis le 1er janvier.

Le pétrole poursuit sa consolidation (à 103,7$) alors que la situation demeure plus que jamais incertaine en Libye.

A Paris, c'est Renault qui a tiré le marché à la hausse (+2,45%), devant Vallourec (+2,2%) et Accor (+2,1%). Peugeot grappille 0,85% alors que s'estompent les perturbations d'une partie de sa production liées à des difficultés de livraison de composants électroniques produits au Japon, le groupe prévoit un retour progressif à la normale à partir de jeudi prochain.

Société Générale s'effritait de -0,05% malgré des commentaires favorables des analystes de Sanford C. Bernstein, Crédit Agricole de -0,8% et Natixis de -1,75% (lanterne rouge du CAC40).

Sur le SBF 120, Eurotunnel (+4,2%) bénéficie d'un relèvement de recommandation de Morgan Stanley et Edenred poursuit sur sa bonne lancée des dernières séances (+1,9%)

Gemalto progresse de 2% à 35,4 euros, alors que son application de paiement mobile NFC a été certifiée par MasterCard.



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