Le CAC40 (-1,05%) a clôturé pratiquement au plus bas du jour (à 0,2% près) et efface ainsi l'intégralité de ses gains de la veille.
Même scénario pour l'Eurostoxx50 (-0,95%) qui subit la pression du repli de Madrid (-1,1%) mais aussi et surtout de la remontée du prix du baril au-delà des 98,5$.
La 'forte baisse' du pétrole dont les commentateurs se gargarisaient la veille n'a jamais existé que dans leur imagination: le WTI n'avait cédé au mieux que 0,5 à 0,7% lundi mais il reprend aujourd'hui plus de 1,6% et se rapproche à nouveau des 100$.

Même Ben Bernanke estime que la hausse du pétrole pourrait avoir des répercussions négatives sur l'économie: il n'envisage cependant pas de suspendre son 'QE' dont les économistes sont chaque jour plus nombreux à considérer qu'il constitue une part importante sinon déterminante de l'envolée spéculative des matières premières et de l'énergie.

Le Dow Jones se repli de -0,35% et le 'S&P' de -0,55%: ce n'est pas encore une grosse correction mais les marchés US s'étaient montrés prudents à la hausse la veille (avec des gains moyens proches de 0,5%).

Malgré l'attitude accommodante de l'Arabie saoudite, le baril WTI américain se redresse à nouveau à 98,5 dollars. 'Les cours du pétrole restent élevés, confirmant que les craintes de contagion des révoltes restent importantes aux yeux des investisseurs ', notait Aurel BGC.

Les tensions restent en effet palpables au Moyen-Orient où les mouvements de contestations politiques se poursuivent, tout particulièrement en Libye, où le dictateur Kadhafi apparaît de plus en plus isolé.

Les opérateurs avaient ignoré les mauvaises statistiques économiques US lundi, ils n'ont pas davantage réagi à l'indice ISM du secteur manufacturier américain, qui a atteint un nouveau plus haut depuis mai 2004, à 61,4 points ce mois-ci, alors que les économistes tablaient sur un repli à 60,5.

Sur le CAC40, les financières ont été éprouvées en cette veille de divulgation des critères du 'stress test 2', à l'image de Société Générale (-3,45% à 49,19 euros), BNP Paribas (-2,58% à 55,12 euros) et Crédit Agricole (-2,6% à 12,4 euros).

Vivendi ne parvient pas à décoller (-1,3% à 20,39 euros) après la publication d'un résultat net part du groupe de 2.198 millions d'euros en 2010, contre 830 millions d'euros en 2009.

Sur le SBF120, Technicolor lâchait 5,7%, après avoir dévoilé des résultats annuels 2010 un peu moins bons que prévu.

Ingenico n'était pas non plus à la fête (-1,7% à 27 euros), malgré la publication d'un résultat net part du groupe de 39,6 millions d'euros pour 2010, contre 26,8 millions d'euros l'année précédente.

Casino (stable) a dévoilé un résultat net part du groupe de 559 millions d'euros au titre de son exercice, en croissance de 3%.

Seul le secteur du luxe et des spriritueux a surnagé avec LVMH et PPR (+0,9%) puis Pernod Ricard (+1,25%) et enfin Remy Cointreau qui gagnait 2,75% à 50 euros, salué pour son entrée en négociations exclusives avec EPI en vue de la cession éventuelle de sa branche Champagne.



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