La bourse de Paris lâche près de -0,9%, autour des 7.560 points, pénalisée par Kering (-3,9%), L'Oréal ou encore Hermès (-1,8%).

La prudence est de mise sur les places européennes (l'E-Stoxx50 perd -0,7%), alors que Wall Street rouvre en hausse de +0,3% (Nasdaq) à +0,4% pour le S&P500 qui flirte avec ses records (vers 5.654).

Les investisseurs US ont découvert en début d'après-midi les derniers chiffres de ventes au détail aux Etats-Unis: après avoir augmenté de 0,3% en mai par rapport au mois précédent (chiffre révisé d'une hausse de 0,1% annoncée initialement), les ventes de détail aux Etats-Unis sont restées atones en rythme séquentiel en juin, selon le Département du Commerce... alors qu'elles étaient anticipées en repli de -0,2%.

En excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), à l'évolution parfois volatile, les ventes de détail américaines se sont accrues de 0,4% le mois dernier par rapport au précédent, après une hausse de 0,1% en mai.

Les prix à l'importation aux Etats-Unis ont stagné en juin, la baisse des prix pétroliers (les carburants ont baissé de 1% après avoir déjà reculé de 0,4% en mai), a été contrebalancée par les prix des denrées alimentaires qui ont rebondi de 0,7% après un repli de 1,6% le mois précédent.

Hors pétrole, les prix des produits importés ont augmenté de 0,2% en juin, à comparer avec une diminution de 0,3% le mois précédent.
Sur 12 mois à fin juin, les prix à l'importation affichent une progression de 1,6%, leur gain le plus important depuis décembre 2022 (+3,2%).
Ces nouvelles données confirment le risque d'un ralentissement de la croissance au second semestre, ce qui valide le scénario de 2 assouplissements monétaires de la part de la Fed d'ici à la fin de l'année.

En Europe, mauvaise surprise avec le baromètre 'ZEW' du sentiment économique pour l'Allemagne qui a baissé en juillet pour la première fois depuis un an, s'établissant à 41,8, soit 5,7 points de moins que sa valeur de juin.

'Le fait que les exportations allemandes aient diminué plus que prévu en mai, l'incertitude politique en France et le manque de clarté concernant la future politique monétaire de la BCE ont contribué à cette évolution', explique Achim Wambach, le président de ZEW.

En revanche, l'évaluation de la situation économique en Allemagne s'est légèrement améliorée, au vu de l'indicateur anticipé qui a augmenté de 4,9 points ce mois-ci, pour s'établir à -68,9.
Côté obligataire, la tendance demeure très positive avec -3,5Pts de base sur les Bunds à 2,435%, -3Pts sur nos OAT à 3,082% et -4Pts sur le sBTP italiens à 3.7110%.
Les T-Bonds se détendent exactement sur les mêmes bases avec -3Pts sur le T-Bond 2034, vers 4,198% (égalant des planchers de presque 4 mois).
La détente des taux propulse l'or vers 2.445$ : l'once retrace ses records de fin mars et s'apprête à inscrire -sauf imprévu- sa meilleure clôture de l'histoire, avec une marge de +1%.

Le Dollar se raffermit légèrement face à l'Euro qui s'effrite de -0,15% vers 1,0880. Il reste prisonnier de son 'range' compris entre 1,06 et 1,09, à deux jours des annonces de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
Le marché du pétrole consolide après avoir enchaîné cinq semaines consécutives de hausse, en dépit de la perspective de plus en plus sérieuse d'une victoire de Donald Trump, dont la politique est favorable au secteur.

Le baril de Brent cède 1,9% à 83,7 dollars, le WTI décroche de -1,6% vers 80,7$ sur le NYMEX.

Du côté des résultats, les grands groupes bancaires américains vont rester sur le devant la scène mardi avec les trimestriels de Bank of America et Morgan Stanley.

La saison des résultats trimestriels, qui a commencé la semaine dernière et s'intensifiera cette semaine, pourrait inciter les investisseurs à une certaine prudence dans l'attente des publications des grands groupes technologiques.
Scor dévisse de -27% vers 19E après avoir émis un 'warning' sur ses profits du 3ème trimestre.
Atos demeure très nerveux avec une hausse initiale de +15% vers 1,53E, suivie d'une rechute vers 1,05% (-15%), sans info particulière.

Enfin, dans l'actualité des sociétés hexagonales, TotalEnergies indique avoir signé avec SSE un accord engageant portant sur la création d'une joint-venture pour lancer un nouvel acteur majeur de la recharge électrique au Royaume-Uni et en Irlande, appelé 'Source', sous réserve des approbations réglementaires requises.

TotalEnergies indique par ailleurs que son indicateur de marge de raffinage européen a chuté en rythme séquentiel pour s'établir à 44,9 dollars par tonne au deuxième trimestre 2024, contre 71,7 dollars sur les trois premiers mois de l'année.

Vinci annonce que sa filiale Cobra IS a été retenue par SMS Group GmbH pour réaliser des travaux d'une partie du complexe industriel de l'aciériste Thyssenkrupp Steel Europe à Duisbourg, en Allemagne, un contrat d'une valeur de 74 millions d'euros.

Enfin, Eiffage a annoncé le renforcement de sa présence sur le marché de l'énergie aux Pays-Bas via l'acquisition de deux sociétés, EKB (un spécialiste de la conception, de la réalisation et de la maintenance de systèmes d'automatisme industriel) et Rensen (spécialiste de la gestion technique des bâtiments).


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