La bourse de Paris se montre étonnamment peu volatile depuis 9H45, avec un compteur bloqué autour de -0,4%, vers 7.520 points, notamment pénalisée par le recul de secteur de l'automobile, à l'instar de Renault (-8,4%) et Stellantis (-5,4%) et Michelin (-4,4%).
L'Euro-Stoxx50 reste également figé au sein d'une étroite fourchette (-0,4 à -0,5%) vers 4.370Pts.
Wall Street a rouvert en baisse avec le 'Dow' -0,2%, le 'S&P' -0,5% et le Nasdaq -0,6% (à 12.080).

Le Livre beige de la Réserve fédérale a souligné que la crise bancaire de mars avait pesé sur l'activité financière, en particulier dans les régions de San Francisco et de New York, tout en pointant également un certain recul dans l'immobilier commercial.

Sur le front de l'économie, la séance de jeudi a été marquée par la publication aux Etats Unis de l'indice de la Fed de Philadelphie.
Attendu en légère remontée, le 'Philly Fed' recule de -23,2 en mars à -31,3 ce mois-ci -son plus bas niveau depuis mai 2020-, alignant ainsi une huitième contraction consécutive.

Dans cette même dynamique négative, l'indice des indicateurs avancés a poursuivi son repli en mars, a annoncé aujourd'hui le Conference Board, renforçant ainsi le scénario d'une récession dans les mois à venir.

Cet indice considéré comme précurseur a reculé pour le 12ème mois consécutif, signant un nouveau repli de 1,2% en mars après sa baisse de 0,5% en février. Le repli s'avère plus important que les anticipations du consensus et l'indice tombe ainsi à son plus bas niveau depuis novembre 2020.
Déception également du côté des ventes de logements anciens aux Etats-Unis, lesquelles ont baissé de 2,4% le mois dernier par rapport à février, à 4,44 millions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières (CVS), selon la fédération nationale des agents immobiliers (NAR).
Le prix de vente médian a diminué de 0,9% sur un an, à 375.700$, et le stock de maisons existantes invendues a augmenté de 1% par rapport au mois précédent pour atteindre 980.000 à fin mars, soit 2,6 mois de stock au rythme d'écoulement actuel.
Les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis ont augmenté de 5 000 la semaine du 10 avril, s'établissant ainsi à 245 000 contre 240 000 (chiffre révisé par rapport à 239 000) la semaine précédente.

La moyenne mobile sur quatre semaines - considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l'emploi - ressort à 249 750, en recul anecdotique de 500 d'une semaine à l'autre.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 61 000 pour atteindre 1 865 000 lors de la semaine du 3 avril, soit la dernière semaine disponible pour cette statistique.

En Europe, les prix à la production en Allemagne ont reculé de 2,6% en mars par rapport à février, ce qui ramène leur hausse en rythme annuel à 7,5%, a annoncé jeudi Destatis, l'office fédéral de la statistique.

Ce chiffre marque un net ralentissement par rapport au mois de février, qui avait vu les prix producteurs grimper de 15,8% Outre-Rhin.

Destatis explique cette décélération par le retournement des prix de l'électricité et du gaz naturel, qui a débuté début 2023 mais qui ne s'est véritablement matérialisé qu'au mois de mars en raison d'un effet de base favorable.
Les économistes prévoyaient un ralentissement bien moins prononcé des prix producteurs en mars, avec un consensus qui s'établissait à 9,8% sur une base annuelle.

Les investisseurs ont pris connaissance ce matin d'une baisse du climat des affaires en France en avril, pour le deuxième mois consécutif, au vu de l'indicateur synthétique calculé par l'Insee, qui perd un point à 102, mais reste ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période (100).
Côté obligataire, les taux effacent la dégradation de la veille avec -3Pts sur les OAT à 2,978%, les Bunds de -4Pts à 2,465%... et les T-Bonds de -6,5Pts vers 3,5370%.

Les opérateurs de marché garderont aussi un oeil sur les nombreux résultats d'entreprises du jour, après les comptes mitigés dévoilés dans la soirée d'hier par Tesla et IBM.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Renault dévisse de -8% malgré une hausse de 30% du C.A et une hausse des prix : les investisseurs redoutent les effets d'une guerre des prix lancée par Tesla, avec une 6ème baisse aux Etats Unis annoncée mercredi soir (Tesla a une logique de volume et sacrifie ses marges, ce qui pourrait plomber les ventes de la Megan E-Tech vendue à un prix supérieur aux premiers modèles de l'américain).
Renault Group publie des ventes en hausse de 14,1% à 535.000 véhicules, avec notamment des ventes en Europe en augmentation de 27,3% dans un marché en hausse de seulement 16,2%.

L'Oréal a publié hier soir un chiffre d'affaires du Groupe en hausse de 13,0 % à 10,38 milliards d'euros au 1er trimestre 2023 à données comparables (c'est-à-dire à structure et taux de change identiques).

Getlink publie un chiffre d'affaires du premier trimestre 2023 de 506,9 millions d'euros, en hausse de 126%, dont une croissance de 23% à périmètre comparable, confortant sa confiance dans sa capacité à dépasser un EBITDA de 910 millions en 2023.

Enfin, le groupe de communication Publicis affiche pour le premier trimestre 2023 un revenu net de 3,08 milliards d'euros, en hausse de 10% en données publiées, dont des effets de changes et de périmètre positifs, ainsi qu'une croissance organique de 7,1%.


Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.