Après une série de 7 hausses consécutives (et un gain cumulé de +9%), l'Eurotop-100 corrige de -1,1%, le CAC40 rechute de -1,4% et l'Euro-Stoxx50 recule d'autant (Wall Street corrige de -0,75%).

Le lien entre la hausse des actions et celle de l'Euro (considéré comme un baromètre de l'aversion au risque) semble rompu depuis 48H: les indices boursiers consolident alors que la Monnaie Unique s'envole de +1,4% à 1,2920$ (+8,5% en un mois).

Mais c'est surtout le Dollar qui rechute contre toutes les devises, victime d'une série de statitiques macroéconomiques négatives qui s'enchaînent depuis mardi.

Du point de vue de Wall Street le creusement du déficit commercial US ou la baisse des ventes de détail avaient été compensées par les résultats 'canon' d'Intel, les opérateurs se montrent plus sensibles ce jeudi à la chute de indice 'Philly Fed' (retombé à 5,1, contre 8 en juin, alors qu'une petite progression était attendue) qui s'ajoutait au plongeon de l'indice 'Empire State' (-14,5 points en juillet à 5,1).

Un ralentissement dans l'amélioration des conditions d'activité dans le secteur manufacturier se dessine clairement et la FED a déjà intégré cette réalité dans les 'minutes' de sa dernière réunion de politique monétaire (elle revoit à la baisse les prévisions de croissance 2010).

Le seul chiffre un peu rassurant concernait les inscriptions hebdomadaires au chômage: elle ont reculé de -29.000 aux Etats-Unis la semaine dernière, à 429.000 (et au plus bas depuis août 2008).

Autre élément a priori satisfaisant, JP-Morgan Chase a dégagé un bénéfice net en forte croissance à 4,8 milliards de dollars au deuxième trimestre, grâce notamment à une réduction de ses réserves pour pertes sur prêt... mais le titre corrige paradoxalement de -1,8% à 39,6$.

La chute du Dollar plombait EADS (-4,9% à 16,55 euros) puis Arcelor-Mittal (-3,25%). Le classement des plus fortes baisses fut surtout dominé par les valeurs bancaires avec Dexia (-5,1%), Crédit Agricole (-3,3% à 9,28 euros), BNP Paribas (-4% à 48,7 euros).

Toujours sur le CAC, L'Oréal tirait son épingle du jeu (+0,8% à 83,9 euros), alors que RBS est passé de 'vendre' à 'conserver', et a fixé son objectif de cours à 74,50 euros, contre 66 euros précédemment, suite à la publication du chiffre d'affaires semestriel lundi dernier.

Total reculait de 0,65% après avoir fait état ce matin d'une marge de raffinage européenne ERMI en progression à 31,2 dollars la tonne au deuxième trimestre, contre 29,5 dollars au trimestre précédent.

Sur le SBF 120, Eurofins Scientific s'envolait de +14,4% après que le groupe de services bio-analytiques ait fait part de développements meilleurs qu'attendu par le marché. Oddo a relevé dans la foulée sa recommandation à 'accumuler' contre 'alléger'.


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