Le CAC40 renoue avec les 3.900Pts pour la première fois depuis 1 mois.
Qu'est-ce qui justifie une hausse de +1,15% un jour comme ce lundi, sans statistique, sans actualité majeure ce week-end... et surtout sans volumes ?
La réponse est probablement très proche de celle apportée à la hausse de Wall Street -qui s'est déroulée dans un vide sidéral au cours des 2 dernières heures de la séance- vendredi soir: ça monte parce que cela arrange tout le monde !
Les vendeurs se sont massivement mis 'off' pour ne pas se mettre en travers de la tendance haussière: le but c'est de finir l'année au plus faut car le montant des bonus en dépend largement.

Les opérateurs pourront toujours invoquer le motif que la Chine, locomotive de l'économie mondiale, n'a pas resserré sa politique monétaire comme des rumeurs le laissaient entendre.

Mais les marchés font volontiers l'impasse sur la tension des taux qui se poursuit de façon bien réelle sur les 'Bunds' ou les T-Bonds (il ne s'agit pas d'anticipations ou d'une menace virtuelle).
Le rendement du '10 ans' US se tend de 13Pts de base à 3,35% et le '30 ans' affiche 4,45%, c'est à dire 50Pts de base de plus qu'au début du mois de décembre ! Mais quoi que fassent les marchés de taux... les actions montent.

L'Euro se reprend un peu à 1,3315 contre 1,32$ ce matin, le pétrole rebondit vers 89,15$: les opérateurs ont envie de croire à une accélération de la croissance aux Etats Unis... mais dans ce cas, le 'QE2' de la FED se justifie-t'il ?
Le CAC40 progresse 1,1% 3.900 points, devant Francfort (+0,5%) et derrière Londres (+1,2%), tandis que l'ouverture des marchés américains fait apparaître une progression de +0,25% (le Dow Jones teste 11.440 mais sans battre son record annuel) à +0,3% (pour le 'SP' et le Nasdaq, au plus haut depuis fin 2007).

En dehors des opérations d'habillages de bilans qui battent leur plein à 4 jours de la séance des '4 sorcières' (du vendredi 17), la fin de l'année approchant, les analystes multiplient les études concernant les perspectives de l'année 2011. Ce matin, c'était au tour de Deustche Bank de rendre sa copie.

En substance, la banque allemande prévient que le crise des dettes souveraines continuera de faire parler d'elle en Europe, et que la situation ne s'améliorera que si tous les pays faisant face à de sérieuses difficultés financières font appel à l'aide du FMI et l'Union européenne. Le Portugal est clairement visé.

Selon Deutsche Bank, l'Espagne échappera à cette extrêmité, à condition d'opérer une solide recapitalisation de ses banques et de mettre en oeuvre les réformes structurelles appropriées.

Du côté des valeurs les plus travaillées, Renault s'adjuge 2,4% à 45,1 euros, alors que le constructeur tablerait sur un bénéfice net de 3,3 milliards d'euros pour 2010 (dont 2MdsE provenant de la cession de Volvo), selon des informations du Figaro qui précise que cette performance se rapprocherait de celle de 2005, 'la meilleure des dix dernières années'.
Technip (+3,3%) renouie avec son record historique absolu de l'été 2007 à 68,2E, Schneider (+2,4%) réédite son 'plus haut' à 119,5E.
Arcelor-Mittal grimpe de +3% à 28E et renoue avec ses sommets du printemps dernier.

Air Liquide est également favorablement orienté (+0,8% à 95,8 euros), après avoir dévoilé de nouveaux objectifs à horizon 2015, à l'occasion d'une journée d'investisseurs organisée à Paris.

Hors CAC, Areva s'adjuge 2% à 358 euros. Le conseil de surveillance du géant du nucléaire a approuvé le lancement d'une augmentation de capital réservée de 900 millions d'euros, représentant 7,2% du capital à l'issue de l'opération.

Les avis des analystes jouent également sur la tendance.

Rhodia (+5,7%) signe la plus forte progression du SBF 120, profitant notamment d'une note de Crédit Suisse, qui a entamé un suivi à 'surperformance' avec un objectif de cours de 31 euros.

CFAO signe de son côté une progression de 3,1% à 33 euros, à la faveur d'un relèvement de recommandation de Goldman Sachs, tandis que SEB lâche 1,3% à 76,1 euros, victime d'une dégradation du même Goldman.



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