La phase de consolidation se poursuit à Paris où le CAC40 lâche -0,9% vers 7.244 (contre -1,3% ce matin vers 7.213): cela représente un repli cumulé de -3% sur les 3 premières séances du mois d'août (à noter un gonflement des volumes de +20% à 1,5MdE contre 1,2MdE la veille à la même heure.
L'Euro-Stoxx50 perd de son côté -1% vers 4.292, effaçant tous ses gains depuis le 11 juillet.
Pour beaucoup de gérants, les marchés d'actions sont devenus surévalués après leur forte hausse depuis le début de l'année, certains évoquant même une 'complaisance' croissante de la part des investisseurs.

Wall Street vient de rouvrir en repli de -0,4 à -0,5%, faisant une nouvelle fois preuve de résilience.
Mais la tension monte encore d'un cran sur les T-Bonds US qui affichent +9Pts à 4,187%, au plus haut depuis début novembre 2022.
Les bons chiffres US publiés à 14H30 contribuent peut-être à cette tension : la productivité non-agricole a augmenté de 3,7% aux Etats-Unis au deuxième trimestre 2023 en rythme annualisé, selon une estimation préliminaire du Département du Travail, une progression nettement plus forte que celle attendue par les économistes.
Cette augmentation repose à la fois sur une hausse de 2,4% de la production et une réduction de 1,3% du nombre d'heures travaillées. Compte tenu d'une progression de 5,5% du salaire horaire, les coûts unitaires salariaux non-agricoles se sont accrus de 1,6%.

Le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis a augmenté de 6.000 lors de la semaine du 24 juillet, ressortant à 227.000 selon le Département du Travail contre 221.000 la semaine précédente.
La moyenne mobile sur quatre semaines ressort par contre en recul de 5.500, à 228.250.
Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 21.000 pour s'établir à 1.700 000 lors de la semaine du 17 juillet, soit la période disponible la plus récente pour cette statistique.

Dans l'Eurozone, les prix à la production industrielle ont diminué de 0,4% en séquentiel et chuté de -3,4% sur 12 mois puis de 2,4% dans l'UE, à comparer à des variations annuelles de -1,6% dans la zone euro et de -0,5% dans l'UE observées en mai.
Par ailleurs, l'indice PMI composite HCOB de l'activité globale dans la zone euro s'est enfoncé sous la barre des 50 du sans changement, passant de 49,9 en juin à 48,6 en juillet signalant la plus forte contraction de l'activité globale de la zone depuis novembre 2022.

La faiblesse du secteur manufacturier a fortement pesé sur les performances économiques globales de la région, tandis que la croissance de l'activité des prestataires de services a de nouveau ralenti, affichant en juillet un niveau proche de la stagnation.

Dans l'Hexagone cette fois, l'indice HCOB PMI composite de l'activité globale de la France s'est replié de 47,2 en juin à 46,6 en juillet, signalant une accélération de la contraction dans le secteur privé en juillet.
Il s'agit d'ailleurs de la plus forte baisse de l'activité globale depuis novembre 2020.
Le recul de l'activité a résulté d'une nouvelle détérioration de la demande (particulièrement marquée dans le secteur manufacturier), le volume global des nouvelles affaires ayant en effet enregistré sa plus forte baisse mensuelle depuis plus de deux ans et demi.
Parallèlement, la croissance de l'emploi a ralenti et affiché son plus faible rythme de l'année 2023 tandis que la confiance des entreprises s'est améliorée par rapport au creux de trente-deux mois enregistré en juin.

Côté marchés de taux, pas de surprise et peu de réactions face à la décision de la Bank of England de rajouter 25Pts à son directeur (5,25% désormais).
Les 'Gilts' prennent +5Pts de rendement à 4,492%... un écart comparable à ceux observés ailleurs dans l'Eurozone avec +4,2Pts sur les OAT à 3,122%, +5,1Pts sur les Bunds à 2,558% et +8Pts sur les BTP italiens à 4,272%.

Saison des résultats oblige, les investisseurs suivront également de nombreux trimestriels de sociétés, parmi lesquels ceux d'Apple et Amazon attendus ce soir après la clôture de Wall Street.

Le début de journée s'avèrerait chargé en Europe avec les publications, entre autres, d'adidas, AB InBev, AXA, Infineon, Merck KGaA ou Société Générale (dont les bénéfices surprennent agréablement, et peu de provisions pour pertes de crédit).

Dans l'actualité des sociétés tricolores, le Groupe BPCE a annoncé hier soir un recul de 7% de son produit net bancaire au 1er semestre, à 11,3 milliards d'euros, tandis que le résultat net part du groupe s'établit à 1,5 milliard d'euros (-22%).

La compagnie d'assurances AXA a publié ce matin au titre de son premier semestre 2022 un résultat opérationnel de 4,1 milliards d'euros (1,79 euro par action), en hausse de 5%, la mettant 'en bonne voie pour atteindre son objectif de 2023 de dépasser 7,5 milliards d'euros'.

Véolia fait savoir que sur les six premiers mois de l'année, son résultat net courant part du groupe a atteint 662 millions d'euros, en augmentation de 18,7% à change constant, tandis que son EBITDA s'est établi à 3,16 milliards, en croissance de 8,2% à périmètre et change constants.

TotalEnergies, Baker Hughes, Technip Energies, Azimut (à travers le fonds Azimut ELTIF - Infrastructure & Real Assets ESG) et d'autres investisseurs ont signé un accord préliminaire pour participer à une levée de fonds de Zhero Europe.

Enfin, Crédit Agricole et Stellantis ont annoncé jeudi avoir finalisé l'acquisition commune des activités d'ALD et LeasePlan dans six pays européens.

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