La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère hausse lundi matin, à quelques jours d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) très attendue, et dont l'issue paraît encore très incertaine.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - échéance septembre - progresse de 31 points à 7276,5 points, laissant entrevoir un début de semaine dans le vert.

Les menaces croissantes qui pèsent sur l'économie européenne, récemment confirmées par toute une série d'indicateurs en berne, contrarient la volonté affichée de la BCE de continuer à resserrer sa politique monétaire.

L'institut de Francfort marche actuellement sur des oeufs, l'accumulation des signes de ralentissement sur le Vieux Continent dans un environnement mondial complexe, notamment au vu des difficultés rencontrées par la Chine alimentant les craintes d'une récession globale sur la seconde moitié de l'exercice.

Résultat, les économistes sont plus partagés que jamais quant à savoir si la situation économique de la zone euro poussera la Banque centrale européenne (BCE) à relever encore ses taux directeur jeudi.

Deux écoles de pensée semblent aujourd'hui s'opposer. La première, incarnée notamment par BofA ou Capital Economics, veut que les chiffres élevés de l'inflation, qui signalent une persistance de la crise du coût de la vie dans la zone euro, justifient une nouvelle hausse de taux.

D'autres analystes comme ceux de Barclays, Commerzbank ou Deutsche Bank jugent à l'inverse que la BCE, après avoir rehaussé ses taux directeurs de 1,25 point de pourcentage depuis juillet 2022, a atteint son niveau final.

'Les données montrent de plus en plus la forte transmission du resserrement monétaire', estiment les stratèges de Deutsche Bank. 'Cet élément va dans le sens d'une pause, mais rien n'est assuré', ajoutent-ils.

Au vu de la récente physionomie des marchés, les investisseurs sont clairement nerveux et ont déjà commencé à prendre leurs bénéfices de crainte que le contexte économique s'avère bien moins porteur d'ici à la fin de l'année.

A Paris, l'indice CAC 40 a ainsi perdu 0,9% la semaine dernière tandis qu'à Wall Street, le Dow Jones et le Nasdaq ont respectivement cédé 0,7% et 1,3% la semaine passée.

La BCE n'est pas la seule grande banque centrale à être confrontée à un véritable casse-tête et la Réserve fédérale devra, elle aussi, faire des choix cruciaux la semaine prochaine, à l'occasion de son FOMC des 19 et 20 septembre.

Les décideurs de la Fed pourront, d'ici là, analyser dans les prochains jours une série d'indicateurs qui leur permettront d'en savoir plus sur l'état de l'inflation et du marché du travail.

Sur le marché des changes, l'euro poursuit son repli en direction de 1,0725 face au dollar en attendant la réunion de la BCE et la conférence de presse de sa présidente Christine Lagarde.

Le rendement du Bund allemand à 10 ans, référence pour la zone euro, se stabilise à 2,61%, au-dessus de son support majeur des 2,60%.

Sur le marché américain, le rendement à dix ans est inchangé, au-delà de 4,25%, après son reflux des derniers jours.

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