La Bourse de Paris est attendue dans le rouge vendredi à l'ouverture, la prudence dominant avant une séance chargée, marquée à la fois par les chiffres de l'inflation en Europe et le rapport sur l'emploi américain.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison janvier - lâche 38 points à 7424,5 points, laissant entrevoir un début de séance en territoire négatif.

Cette dernière séance de la semaine s'annonce comme la plus importante depuis le début de l'année, avec un calendrier particulièrement bien rempli du côté des statistiques.

Sur la première semaine de l'année, écourtée pour cause de Nouvel An, le CAC 40 affiche pour l'instant un repli hebdomadaire de l'ordre de 1,2%.

La tendance est alourdie par des prises de bénéfices suite aux gains spectaculaires qui avaient caractérisé la fin 2023 et qui avaient permis aux grands indices, CAC en tête, d'atteindre de nouveaux records.

Les investisseurs semblent par ailleurs manifester des interrogations grandissantes sur le calendrier de l'assouplissement monétaire de la Fed, ce qui a provoqué un rebond des rendements obligataires aux Etats-Unis.

Les analystes évoquent par ailleurs l'apparition d'un mouvement de rotation sectorielle en faveur des valeurs défensives, qui s'étaient peu illustrées en Bourse l'an dernier.

'Cela se traduit par une préférence pour les titres liés à la banque et à la santé, tandis que les cycliques (technologies, consommation, communications) sous-performent du fait de la remontée des rendements obligataires', expliquent les équipes de Danske Bank.

Les initiatives devraient rester limitées avant la publication, à 14h30, du rapport sur l'emploi américain qui devrait montrer un net ralentissement des créations de postes à 140.000 en décembre, contre 199.000 en novembre.

Avant ce rapport, les indicateurs publiés dans la semaine, à savoir les inscriptions hebdomadaires au chômage et l'enquête ADP sur l'emploi privé, ont tous témoigné d'une détente du marché du travail américain.

'Ces éléments vont permettre à la Fed de confirmer son pivot, c'est-à-dire le passage d'une séquence d'une hausse de taux à une séquence de baisse de taux', estime Bastien Drut, le responsable de la stratégie et des études économiques.

Les investisseurs attendent également l'indice ISM des services et les commandes à l'industrie, qui permettront d'en savoir plus sur la santé de l'activité.

En zone euro, la première estimation de l'inflation en zone euro pour le mois de décembre, qui sera publiée à 11h00, devrait montrer un rebond temporaire des prix, essentiellement dû à des facteurs techniques.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans se stabilise sous le seuil significatif des 4%, autour de 3,99%, et celui du Bund allemand de même échéance s'établit à 2,12%.

L'euro repart à la baisse, vers 1,0930, en attendant la parution des derniers chiffres de l'inflation sur le Vieux Continent.

Les cours du pétrole continuent de profiter des tensions géopolitiques: le baril de Brent gagne 0,5% à près de 78 dollars et celui du brut léger américain (WTI) progresse de 0,6% à 72,7 dollars.

Ce dernier se dirige vers des gains de 1,5% sur la semaine.

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