La Bourse de Paris ne cède que peu de terrain après la décision de la BCE de maintenir ses taux directeurs en l'état.
Vers 14h00, le CAC 40 se replie d'un peu moins de 0,3% à 4.197 points.

'Les paris sont riches et variés, mais en fin de compte le marché demeure surtout pris par un sentiment d'urgence autour des rachats d'obligations d'Etat (l'hypothèse d'un 'QE' total)', commentait ce matin Chris Weston, le stratège en chef d'IG.

Conformément à ce qu'avaient anticipé les marchés, la BCE a décidé de laisser inchangés ses taux directeurs, lesquels ont été abaissés à deux reprises ces derniers mois. De fait, le taux de refinancement demeure à 0,05%, le taux de facilité de prêt marginal à 0,3% et celui de facilité de dépôt à -0,2%.

Les investisseurs attendent maintenant l'intervention de Mario Draghi, qui selon les équipes de Saxo Banque 'semble sous pression alors que certaines voix s'élèvent contre la gestion de sa politique et face à une Allemagne toujours réfractaire à enclencher plus de mesures de soutien à l'économie'.

Il est toutefois peu probable que le gouverneur de la BCE opte pour un 'quantitative easing à l'européenne' pour 'doper' les marchés et tenter de réduire le risque de déflation en zone euro.

Toujours au chapitre macroéconomique, en attendant la publication des chiffres hebdomadaires du chômage tout à l'heure et surtout ceux, demain, de l'emploi américain en octobre, les commandes à l'industrie ont rebondi de 0,8% en séquentiel en septembre. Une hausse néanmoins inférieure à celle anticipée par les économistes, qui tablaient en moyenne sur +2%, et de surcroît indissociable de la révision de - 5,7 à -4,2% de la chute enregistrée en août.

Enfin, sur le front des valeurs, CGG, grandement chahuté sur le SBF 120 depuis le début de l'année, flambe de 22,1% à 5,4 euros après la publication de comptes trimestriels attestant d'une certaine résistance au regard de la détérioration des conditions du marché sur lequel opère le groupe pétrolier spécialisé dans l'ingénierie sismique. Surtout, CGG a annoncé avoir décidé en juillet d'accélérer et d'intensifier le plan de transformation amorcé en fin d'année dernière.

Sur le CAC 40, la hausse de 14,6% en données publiées (+15,7% à change constant) du résultat opérationnel récurrent neuf mois de Veolia Environnement (+2,9% à 14 euros) à 711 millions d'euros est logiquement saluée par les investisseurs.

Capgemini (+3,8% à 54,2 euros) signe pour sa part la plus forte hausse de l'indice phare dans le sillage d'une hausse de 2,8% à taux de change et périmètre constants de son chiffre d'affaires trimestriel à près de 2,6 milliards d'euros.

Malgré des comptes très solides au troisième trimestre (hausse de 2,1% du résultat net part du groupe à environ 1,5 milliards d'euros, réduction du coût du risque...), Crédit Agricole (-5,4% à 11 euros) se situe en revanche à l'autre extrémité du palmarès.


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